Les crédits bancaires enregistrent une stabilité sur le plan national. Au terme de l'année 2008, l'encours global s'est élevé à 519,3 milliards de dirhams. Une hausse de 23% de l'encours global des crédits bancaires s'est établie au terme de l'année 2008. Estimé à 519,3 milliards de dirhams, cet encours représente 75% du PIB. Selon le rapport annuel édité par Bank Al-Maghrib sur le contrôle, l'activité et les résultats des établissements de crédit pour l'année 2008, la répartition de ce fonds s'établit comme suit: crédits à court terme 40,4%, les crédits à moyen terme 28,2%, ceux d'une maturité de long terme 25,4 % ainsi que les créances en souffrance 6%. Cette dernière poursuit sa récession après avoir enregistré en 2007 un taux de 7,9%. Sur le plan sectoriel, le rapport démontre que l'encours global des crédits bancaires en 2009 est marqué par la prédominance des prêts attribués aux ménages. Avec une moyenne de 26,5%, ils devancent les crédits alloués aux secteurs industriel (18,7%), financier (13,1%) BTP (13,5%). Par ailleurs les crédits accordés au commerce (6,5%), transport et communication (4,5%), agriculture (4,1%) et hôtellerie (2,6%) occupent la dernière place. Bank Al-Maghrib souligne, à travers son investigation, que la progression des crédits est principalement liée à la mise en place de structures bancaires puissantes. 400 guichets sont venus renforcer le réseau bancaire sur le territoire national. Ainsi, le nombre d'habitants par agence s'est situé à 9.900 au lieu de 10.900 en 2007. De même, le rapport met en relief le résultat agrégé de l'ensemble des établissements de crédit au Maroc. Le montant s'est établi à 10 milliards de dirhams, enregistrant un affermissement par rapport à l'année précédente. Se basant sur le rapport, cette stabilisation est relative au ralentissement de la progression du produit net bancaire à un montant de 27,2 milliards de dirhams. Cela est dû à l'absence de revenus exceptionnels, la baisse du résultat des activités de marché ainsi qu'à la réduction de la croissance de la marge d'intérêt et sur commissions. Du même contexte, le coût du risque de crédit s'est inscrit en hausse. Toutefois, cet accroissement reste limité à quelques établissements. Par ailleurs, le système bancaire national n'est pas à l'abri du «développement négatif» de la conjoncture économique internationale. Se référant au rapport annuel de Bank Al-Maghrib, ce système doit se préparer en permanence, «à faire face à la matérialisation des risques notamment le risque de crédit». Dans cette perspective, Bank Al-Maghrib a poursuivi son action visant à « renforcer le cadre prudentiel et le dispositif proactif gestion des risques».