Le dispositif est moderne, à la pointe des ambitions du Maroc nouveau. Tous les acteurs, gouvernement, walis, gouverneurs, présidents de commune, ont été appelés à contribuer à la réussite de cette œuvre nationale. Tout le monde était venu, tout le monde était là : le gouvernement au complet, les opérateurs économiques, les élus locaux, les présidents des chambres professionnels. C'est un rendez-vous historique que S.M le Roi Mohammed VI a donné, mercredi 9 janvier, au palais Royal de Casablanca, au gotha économique, politique et social. Une journée qui restera gravée dans les annales nationales, puisqu'elle avait pour objet l'investissement et les moyens à mettre en œuvre pour en faciliter la mise en place. L'assistance, réunie dans la salle de conférence, était accrochée aux lèvres du souverain qui a donné d'emblée le ton. S.M le Roi Mohammed VI a exposé dans son discours les grandes lignes de la lettre qu'il a adressée au Premier ministre sur la gestion décentralisée de l'investissement. Il s'agit des mesures à mettre en route afin de simplifier les procédures administratives et juridiques relatives à l'acte d'investir. La lettre en question dont lecture a été donnée par la suite est un véritable programme, précis et exhaustif, en la matière. Un programme dont les contours devenaient clairs dans les esprits à mesure que l'orateur citait les différentes mesures contenues dans ce Vade-Mecum. Le dispositif est moderne, à la pointe des ambitions du Maroc nouveau. Tous les acteurs, gouvernement, walis, gouverneurs, présidents de commune, ont été appelés à contribuer à la réussite de cette œuvre nationale. Au sortir de la réunion, nombre de participants se précipitaient à la recherche du document royal. «C'est une charte de grande importance qu'il faut avoir, garder et surtout appliquer», nous déclare Essaïd Ameskane, chef du groupe MP à la première Chambre. Les commentaires de ce style allaient bon train. De petits groupes se sont formés autour de l'enceinte du palais royal pour exalter les recommandations royales. Les mines sont réjouies, les sourires ensoleillés. «Le Maroc est en train de vivre une révolution positive», dit un homme d'affaires. «C'est ce genre de mesures que nous attendions depuis longtemps», renchérit un autre. En fait, c'est un choc psychologique que l'initiative royale a déclenché dans la communauté des décideurs. Le souverain a montré, encore une fois, la voie à suivre. «Si chacun applique à son petit niveau les mesures de la lettre royale, le Maroc deviendra en peu de temps un pôle privilégié pour les investisseurs du monde entier», explique un ministre. Par contre certains politiques ont un autre avis. Pour eux, la lettre royale est un camouflet pour le gouvernement Youssoufi qui a été incapable de faciliter la tâche aux investisseurs. D'autres voient dans cette lettre un renforcement du pouvoir des walis et une reprise en main sérieuse du dossier de l'investissement