La Chambre des représentants a rejeté, mercredi, l'amalgame provoqué par un député de l'UC lors d'une séance parlementaire du 13 mai au sujet de la grippe porcine. L'UC s'est excusée, pour sa part, de cet incident, le qualifiant de «faute non intentionnelle». L'intervention du député de l'Union constitutionnelle (UC), en date du 13 mai, au sujet de la grippe porcine, a été à l'ordre du jour de la séance de la Chambre des représentants tenue mercredi 27 mai. Une mise au point du bureau de la Chambre, lue au début de la séance des questions orales, a rejeté «sans équivoque l'amalgame provoqué par l'intervention d'un député de l'UC sur le sujet de la grippe porcine». La Chambre a souligné que cette confusion est contraire à l'histoire, à la culture du Maroc et à ses principes constants empreints des valeurs de tolérance, de convivialité et de respect des religions et des croyances. L'affaire remonte au 13 mai. S'exprimant à l'occasion d'une séance de la Chambre des représentants consacrée aux questions orales sur le secteur de la santé, Mohamed Oumouloud, un député de l'UC de la circonscription d'Inezgane, avait souhaité, dans sa réplique, que la pandémie de grippe porcine s'abatte sur les juifs. La mise au point du bureau de la Chambre des représentants a ainsi qualifié ces propos «d'attentatoires aux juifs» et a décidé de retirer l'intégralité de la réplique en question des PV de cette séance. Le bureau de la Chambre a appelé en outre les membres de la Chambre «à être désormais plus explicites et à faire montre de discernement dans les interventions se rapportant à des sujets sensibles afin d'éviter toute interprétation tendancieuse». La même source a rappelé la riche histoire des juifs marocains qui ont participé à l'édification de la civilisation nationale et que cette communauté a toujours été attachée au glorieux Trône alaouite qui lui a garanti la protection contre le nazisme et l'a entourée de la sollicitude, en tant que citoyens ayant de tout temps prêté allégeance aux Rois et Sultans du Maroc. La mise au point a salué, par ailleurs, les éclaircissements apportés par voie de presse et les excuses présentées par le député en question. Suite à la lecture de cette mise au point, le chef du groupe parlementaire de l'UC, Chaoui Belassal, a lu au nom de son groupe une intervention explicative à ce propos. Chaoui Belaassal a présenté à cette occasion des excuses pour «la faute non intentionnelle» du député lors de son intervention en date du 13 mai. M. Belassal a précisé qu'il ne s'agissait que «d'un lapsus non intentionnel résultant de la pression de l'instant et l'emportement du moment, pas plus». «Le député en question avait présenté des excuses aux juifs marocains, publiées dans l'édition du 18 mai 2009 du journal Rissalat Al Oumma. Il a ainsi exprimé son respect et sa considération pour l'ensemble des religions célestes et son rejet de toute position raciste en raison de la couleur, du sexe ou de la confession», a-t-il ajouté. Déplorant les interprétations et les commentaires qui ont suivi l'intervention du député de l'UC, M. Belassal a ajouté que «l'UC, de par son attachement aux valeurs de la sainte religion musulmane et à la culture marocaine authentique, a toujours ressenti une fierté de compter parmi ses membres des citoyens marocains de confession juive». Rappelons que l'UC avait indiqué, dans un communiqué antérieur, qu'il a décidé de déférer le député en question devant la commission d'enquête et de discipline du parti en vue d'examiner la véritable portée de ses propos et leurs conséquences.