La Banque mondiale a accordé au Maroc un prêt de 100 millions d'euros dans le cadre d'un programme d'appui au développement du secteur des déchets ménagers. La réalisation de ce programme nécessite un montant de 37 milliards DH. Le Maroc vient de franchir un nouveau pas en matière de préservation de l'environnement. Un pas soutenu par la Banque mondiale qui a accordé au pays un prêt de 100 millions d'euros dans le cadre d'un programme d'appui au développement du secteur des déchets ménagers. La cérémonie de signature de ce prêt a eu lieu, vendredi 22 mai, à Rabat, en présence de Françoise Clottes, chef du bureau de la Banque mondiale à Rabat, Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, et Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur. Cette enveloppe de 100 millions d'euros sera consacrée à la première phase (2008-2012) de la réforme du secteur des déchets solides initiée dans le cadre du Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM). La réalisation de ce programme s'étale sur 10 ans et nécessitera un montant de 37 milliards de dirhams. «Le PNDM vise, à l'horizon de 2020, l'éradication des décharges sauvages et leur remplacement par des décharges contrôlées et de généraliser l'accès au service de collecte dans des conditions professionnelles et modernes», a affirmé Mohamed Dinia, gouverneur, directeur de l'eau et de l'assainissement au ministère de l'Intérieur, dans une déclaration relayée par l'agence de presse MAP. «Ce prêt a pour objectif d'assurer que 100 % des déchets solides collectés au Maroc soient traités dans des décharges contrôlées par des voies sanitaires correspondant aux standards techniques», a souligné Mme Clottes qui a mis l'accent sur «l'intérêt que porte la Banque mondiale à faire partie de ce programme à la fois utile et responsable qui réduit également les émissions de carbone». La signature de ce prêt intervient à quelques jours seulement après la tenue du Conseil national de l'environnement. Selon le département chargé de la protection de l'environnement, la dégradation de l'environnement coûte 13 milliards de dirhams par an, soit 3,7 % du Produit intérieur brut (PIB). Pour préserver l'environnement, le pays devrait réserver 1,8% de son PIB, alors que la dépense publique effective en faveur de l'environnement reste limitée et ne dépasse guère les 0,7 % du PIB annuellement.