Très prometteuses, les énergies renouvelables offrent de réelles opportunités d'investissement et ouvrent la voie à l'émergence d'un tissu industriel à fort potentiel productif. Sur initiative de l'École supérieure de technologie d'Oujda, l'Université Mohammed Premier a organisé les 14 et 15 mai, une rencontre internationale sur les énergies renouvelables pour densifier les maillages de collaboration entre universitaires et industriels opérant dans le domaine des nouvelles technologies. L'objectif majeur étant de créer des opportunités de partenariat et de développement conjoints et de sensibiliser le grand public à l'utilisation des énergies renouvelables, vu leurs bénéfiques impacts sur l'environnement et les budgets alloués au développement. La rencontre, à travers ses axes de travail, ambitionne aussi de permettre à l'Oriental, en tant que pôle émergent en énergies renouvelables, de consolider ses choix stratégiques. C'est ce qui ressort de l'intervention de Smaïl Zouggar du comité d'organisation. De son côté, Mohamed El Farissi, président de l'Université Mohammed 1er a rappelé que la maîtrise de l'énergie est une stratégie doublement gagnante d'où l'importance d'une approche rationnelle et innovante basée sur les avancées réalisées dans le domaine de la recherche.«Cela passe par une formation de pointe, une recherche bien ciblée et des innovations constamment consolidées», a-t-il noté. Et d'ajouter que l'université Mohammed 1er s'est penchée depuis plus d'une décennie sur les énergies renouvelables en les inscrivant dans sa stratégie de recherche institutionnelle en harmonie avec le plan d'action national pour la protection de l'environnement et la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables. Quant à Mohamed M'barki, directeur de l'Agence de développement de l'Oriental, il a précisé que la région dispose d'un fort potentiel en énergies renouvelables et qu'elle est appelée à contribuer avec un pourcentage important dans la réduction de la facture énergétique. «Le Maroc qui est dépendant à plus de 95% en énergie compte beaucoup sur les énergies alternatives pour développer des filières porteuses et bénéficier des avances réalisées dans ce domaine» a-t-il ajouté. L'Agence considère son partenariat avec l'Université comme stratégique en terme de création de nouveaux laboratoires, de soutien à la recherche et à l'amélioration du tissu économique . Et de conclure : «l'ADO qui est en droit d'attendre le retour d'innovation est prête à financer le premier brevet dans ce secteur quel que soit son prix». En fait, l'Oriental, qui dispose d'un énorme potentiel énergétique renouvelable sous-exploité, est devenu depuis le discours du 18 mars 2003 une région géostratégique par excellence. Le lancement de plusieurs projets économiques qui s'inscrivent dans le cadre du pôle MED EST, à l'instar de la station thermo-solaire d'Aïn Béni Mathar, ambitionne de répondre à ces attentes. De leurs côtés, le projet de la Technopôle d'Oujda, qui œuvre pour la création d'un parc industriel dédié au développement des énergies renouvelables et le «Campus du savoir» pour renforcer la formation et la recherche, constituent des leviers pour le développement de la région.