Les centrales syndicales et le ministère de l'Equipement et du Transport se sont convenus d'une paix sociale qui s'étendra jusqu'au 30 juin. Un délai qui permettra aux syndicats de présenter leurs observations sur le Code de la route. À la veille de la fête du Travail, le ministère de l'Equipement et du Transport et le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle ont tenu, séparément, lundi et mardi, des réunions avec les différents représentants des centrales syndicales. À l'issue de ces réunions, il a été convenu d'un commun accord d'arrêter toutes manifestations de protestation. Le département de Karim Ghellab affirme que cette paix sociale s'étendra jusqu'au 31 mai pour certains syndicats et jusqu'au 30 juin pour d'autres. Un délai qui permettra aux syndicats de présenter leurs observations sur les dispositions projets du Code de la route, objet de discorde. Les parties ont ainsi conclu une paix sociale qui met fin aux rumeurs annonçant une nouvelle grève pour les jours suivant le 1er Mai. «Le ministre a tenu lundi et mardi des réunions avec les divers représentants des centrales syndicales. Lors de ces rencontres, il leur a remis des copies du projet du Code de la route ainsi que des modèles qui leur permettront de présenter leurs observations sur les dispositions de ce Code. Ce sont des rencontres qui s'inscrivent dans le cadre de l'adoption d'une nouvelle méthodologie de travail en commun», affirme-t-on auprès du ministère de l'Equipement et du Transport. Du côté du ministère de l'Emploi, la rencontre avec les syndicats a été axée sur l'amélioration des conditions sociales des professionnels du secteur du transport. Le département de Jamal Rhmani affirme qu'il a présenté une proposition sur les modalités de couverture sociale pour les employés du secteur du transport. Une proposition qui fera l'objet d'une réunion, prévue la semaine prochaine, entre le ministère de l'Emploi, la CNSS et les représentants des syndicats, affirme -t-on auprès du ministère de l'Emploi. «L'ouverture du dialogue donne lieu automatiquement à la suspension des actions de protestation. Actuellement, deux commissions s'attellent sur l'examen du Code de la route ainsi que sur les revendications des transporteurs. Nous étions toujours pour le dialogue à condition qu'il soit productif et positif», a précisé Abderrahmane El Azzouzi, secrétaire général de la FDT. La balle est à présent dans le camp des syndicats qui, malgré les derniers développements du dossier, ne sont toujours pas contents des résultats globaux du dialogue social. «Pour l'UMT, le dialogue vaut ce que valent ses résultats. Or, à la veille de la fête du Travail, aucun résultat concret n'a eu lieu de ces réunions avec les départements ministériels. Le dialogue social a été noyé dans les commissions et les sous-commissions. Pour l'UMT, notre organisation ne serait tolérer, ni cautionner cette vision du dialogue social», a précisé Miloudi Moukharik, secrétaire national de l'UMT. Pour ce syndicaliste, le dialogue social ne doit pas être une fin en soi mais un moyen pour satisfaire les revendications des travailleuses et travailleurs. «Nos revendications ne sont pas extraordinaires. Nous appelons tout simplement à établir un Code de la route qui soit conforme aux conditions sociales de tous les Marocains», a expliqué le syndicaliste de la CDT, Mohamed El Herrak. L'examen du projet du Code de la route, qui a été à l'origine d'une vague de débrayages qui a pesé lourd sur l'économie, a été gelé à la Chambre des conseillers. Mais, jusqu'à présent, il n'y a aucun signe annonçant la fin de ce bras de fer. Le ministère du Transport affirme que les canaux du dialogue restent ouverts avec les transporteurs. Ces derniers rejettent catégoriquement les dispositions de ce Code, qu'ils qualifient de draconiennes.