Membre du conseil national du PJD et député péjidiste, Mohamed Najib Boulif nous présente les préparatifs de son parti pour les communales. ALM : Votre parti participe pour la première fois aux communales. Où en êtes-vous dans les préparatifs pour les prochaines échéances ? Mohamed Najib Boulif : En ce qui concerne notre parti, il y a une commission nationale qui s'occupe de l'ensemble des préparatifs. Elle est composée d'un certain nombre de sous-commissions notamment thématiques et logistiques. Lesquelles se penchent sur la préparation du programme aux niveaux national et local. Ce qui nous permettra de présenter le bilan du travail des parlementaires tangérois péjidistes pour défendre les intérêts de la ville de Tanger et réaliser ensuite des brochures. Et comment vont vos préparatifs ? Nos préparatifs pour les prochaines échéances vont bon train. Nous sommes le premier parti à avoir terminé les listes de ses candidats pour les quatre circonscriptions que compte la ville de Tanger. De même, nous avons ouvert, depuis le mois de mars, des bureaux près des sièges de ces circonscriptions notamment à Mghougha, Souani et à Béni Makada. Nous cherchons à créer un autre bureau dans la médina de Tanger. Quel est le profil de vos candidats aux communales 2009 à Tanger ? Notre devise demeure : il n'y a point d'intérêt personnel dans la gestion de l'affaire locale. D'ailleurs, tous les candidats que nous avons choisis pour représenter nos listes sont généralement des fonctionnaires, des artisans ou exercent des professions libérales. Nous sommes arrivés à constituer une équipe où l'on trouve plusieurs ingénieurs particulièrement dans le domaine de l'ingénierie financière ou dans celui des travaux publics ou l'ingénierie de gestion et marketing. Car nous considérons la commune comme une entreprise : il y a des charges mais aussi des produits nécessitant une véritable gestion. Est-ce que le départ de Mohamed Sandi, ex- secrétaire provincial de l'UNTM et membre du PJD, aura un impact négatif sur vos résultats aux prochaines échéances ? Je pense qu'il faut relativiser ce départ qui a été à l'origine d'un grand tapage médiatique. M. Sandi était à la tête d'une institution syndicale mais il n'était qu'un membre ordinaire de notre parti. Il a réagi ainsi au fait qu'il n'a pas pu obtenir une place avancée dans nos listes pour les prochaines élections communales. Il a voulu chercher ailleurs une meilleure position pour atteindre par conséquent ses objectifs électoraux. Comment expliquez-vous «ce grand tapage médiatique» qui a suivi ce départ ? Il se trouve que notre parti est pointé du doigt. Et d'aucuns croyaient que la démission de M. Sandi allait entraîner une fissure au sein de notre formation. Mais je pense que notre parti a bien profité de ce départ. Car un grand nombre de nouveaux adhérents a rejoint le parti suite à ce départ.
Comment évaluez-vous le bilan du conseil ? Il y a une composition cosmopolite au niveau des membres du conseil sortant de la ville. Il manque d'une véritable stratégie et d'une ligne directrice au niveau de la gestion de l'affaire locale. Nous avons toujours critiqué le changement d'appartenances politiques juste pour des raisons électorales. Et c'est le cas du maire sortant, Dahman Derham, qui avait été élu, lors des précédentes communales, sur la liste d'un parti politique. Et il s'est présenté à la mairie sous une autre étiquette politique. Nous considérons le wali de la région Tanger-Tétouan, Mohamed Hassad, le maître d'ouvrage et à l'origine de tous les grands chantiers réalisés ou en cours de réalisation à Tanger. Il a tenu à utiliser le budget attribué au dossier de la candidature de Tanger à l'Expo 2012 à la réalisation de grands projets dans la ville.