Après Rabat et Fès, Tanger a accueilli, du 8 au 11 avril, les 5e rendez-vous de l'histoire sous le thème «La frontière ». à l'instar des précédentes éditions, cette manifestation a connu la participation des historiens, des chercheurs universitaires et des politologues issus du Maroc, du Moyen- Orient, d'Afrique et d'Europe. La cérémonie d'ouverture de ces 5ème rendez-vous s'est déroulée en présence de la secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, Latifa Labida, du wali de la région Tanger-Tétouan, Mohamed Hassad et du maire de la ville de Tanger, Derham Dahman. Intitulés «La frontière», ces 5èmes rendez-vous s'assignent pour objectif principal de promouvoir les recherches historiques et d'inciter le public à s'intéresser à l'histoire. Initiée par l'Association marocaine pour la promotion de l'histoire (AMAPH), cette manifestation a été organisée, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la recherche scientifique. Ces rendez-vous ont mis, en outre, l'accent sur «le rôle primordial de l'histoire dans les cursus scolaires et dans l'éducation», a expliqué le président de l'AMAPH, Jamal Addin Baddou, en faisant remarquer que ces rendez-vous annuels de l'histoire ont réussi, depuis leur lancement il y a plus de cinq ans, à établir «un véritable pont entre l'université, l'école et le lycée». Selon les organisateurs, le choix de la ville du détroit pour accueillir cet événement est pertinent. Située à quelque 14 km d'Espagne, «cette ville se distingue par sa position géographique, son histoire millénaire ainsi que son statut de ville internationale ayant duré pendant plus de cinquante ans», a déclaré à ALM M. Baddou. Intervenant lors de la cérémonie inaugurale, Mme. Labida a souligné l'importance de ces 5èmes rendez-vous coïncidant avec la célébration du 62ème anniversaire de la visite historique de SM le Roi Mohammed V à Tanger et son célèbre discours appelant à l'indépendance du Maroc. Cela a fait de Tanger une ville connue «pour sa résistance et lutte contre le colonialisme ce qui lui a permis d'abriter, du 27 au 30 avril 1958, le fameux congrès maghrébin arabe», a affirmé Mme. Labida. Outre les conférences, la programmation de ces 5èmes rendez-vous a comporté neuf tables rondes portant sur «Frontières et colonialisme», «Frontières et globalisation», «Droits humains : quelles frontières? », «Pour un manuel d'histoire maghrébine sans frontières» et «Le corps dans la guerre de l'Antiquité et la dernière guerre».