Des étudiants ont interrompu, mardi 10 février, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, alors qu'il animait une conférence à Tanger. Invité par l'Université Abdelmalek Essaâdi pour animer une conférence à l'Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Tanger, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a eu, mardi dernier, la désagréable surprise d'être interrompu, lors de son exposé, par des étudiants. Ceux-ci ont fait irruption dans la salle de conférences, en protestant «contre leur interdiction d'assister à cette manifestation». Le président de l'Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan, Mustapha Bennouna, et le directeur de l'ENCG, Houdaifa Ameziane, qui se trouvaient dans la tribune aux côtés de M. Baraka, ont dû intervenir pour calmer les protestataires et permettre au conférencier de reprendre son exposé. Cela n'a pas empêché les étudiants mécontents de provoquer quelques perturbations notamment pendant la dernière partie de cet événement réservée aux débats. Ils ont voulu, ainsi, attirer l'attention des responsables sur leurs problèmes et leurs conditions de vie à l'intérieur du campus universitaire. En dépit de cette petite fronde estudiantine, la quasi-totalité de l'assistance est restée à la salle pour suivre la conférence qui s'est déroulée sous le thème : «La stratégie gouvernementale en matière de développement socio-économique dans le cadre du budget 2009». Par ailleurs, le conférencier a tenu à rappeler, au début, les quatre principaux axes de la stratégie socio-économique du gouvernement au titre de l'année 2009. Il s'agit notamment «de faire du Maroc une plate-forme d'investissements et d'exportations par le renforcement des acteurs socio-économiques, la mise en place d'un nouveau contrat social à travers l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et le renforcement de la protection sociale, ainsi que le développement des ressources humaines et l'amélioration de la gouvernance en matière de la gestion au Maroc», a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Baraka a évoqué le contexte économique et financier dans lequel le projet de loi de Finances 2009 avait été élaboré. «Au niveau international, l'année 2008 a été marquée par une hausse vertigineuse des prix des produits de base notamment les prix des carburants et des produits alimentaires. Concernant le prix du pétrole par exemple, celui-ci a augmenté de 146% depuis le mois de janvier 2007 jusqu'au mois de juillet 2008. Le prix du blé tendre a enregistré au cours de cette même période une hausse de 123%», a-t-il souligné, faisant remarquer que la fin de l'année 2008 a été marquée par une crise financière très sévère ayant entraîné un marasme économique dans des pays partenaires du Maroc dont ceux de l'Union européenne.