Lors d'une récente rencontre avec la presse étrangère accréditée à Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Angel Miguel Moratinos, a appelé l'Union européenne à s'impliquer davantage dans les efforts pour trouver une solution politique au conflit du Sahara. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a affirmé, mardi, que le Maroc a «mis sur la table» (des négociations) un plan d'autonomie que les parties sont appelées à négocier pour parvenir à une solution durable, mutuellement acceptable, et garantissant les droits de toutes les parties». Le chef de la diplomatie espagnole a réitéré la position de son pays «conforme à la légalité internationale», pour trouver une «solution juste, durable, mutuellement acceptable par les parties et qui garantisse la libre détermination des Sahraouis», a-t-il souligné lors d'une rencontre à Madrid avec les correspondants de la presse étrangère accrédités en Espagne. Madrid «n'a pas à juger ou à préjuger du contenu à donner au principe de libre détermination», et il «revient aux parties de déterminer ce contenu à travers des négociations, sous les auspices des Nations Unies», a insisté M. Moratinos. Concernant le rôle que pourrait jouer l'Union européenne sous la présidence espagnole (en janvier 2010) pour aider à trouver une solution au conflit, il a indiqué que l'Union «devrait garantir un parapluie politique à une éventuelle solution négociée et favoriser l'intégration des pays maghrébins». Les relations de l'UE avec l'Afrique du Nord et les pays du Maghreb seront l'une des priorités de la diplomatie européenne sous la présidence espagnole, a annoncé le chef de la diplomatie espagnole. L'Espagne, a poursuivi le ministre espagnol, tentera d'impulser une «vision et une action diplomatique commune» entre l'Espagne, la France et les Etats-Unis pour aider à trouver une solution au conflit du Sahara. «Toute action diplomatique doit passer par trois capitales, à savoir Madrid, Paris et Washington, sous les auspices des Nations Unies», a assuré M. Moratinos. Le Maroc, comme plusieurs pays dans le monde, considère l'autonomie comme une forme d'autodétermination avancée, conforme à la Charte des Nations Unies.