Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects, a dévoilé, jeudi 22 janvier, à Casablanca lors d'une conférence-débat, l'ensemble des mesures de lutte contre la corruption entreprise par l'Administration des douanes. La commission de lutte contre la corruption de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, jeudi 22 janvier, à Casablanca, dans le cadre de son cycle des conférences- débat, la «Rencontre de la transparence», animée par Abdellatif Zaghnoun, directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects. Au cours de cette rencontre, M. Zaghnoun a mis l'accent sur les différentes actions entreprises par l'Administration des douanes dans le cadre de la lutte contre la corruption. Dans ce cadre, le directeur général des douanes et impôts indirects a précisé que son administration a mis en place un ensemble de réformes pour la maîtrise de l'éthique et de la transparence. Ces mesures concernent d'abord la responsabilisation des dirigeants à travers la concrétisation des recommandations de la lettre d'orientations générales du ministère qui se rapportent à l'éthique. De même, l'Administration des douanes a apporté des modifications visant l'instauration de plus d'harmonisation et de simplification dans le cadre législatif et réglementaire. La douane a prêté aussi une grande importance à la politique d'ouverture et de communication dans le cadre de la transparence permettant d'assurer une information complète et fiable. Les contrôles et les enquêtes rentrent aussi dans le programme de l'administration pour la lutte contre la corruption. La mobilité constitue également un outil important pour l'Administration des douanes dans la lutte contre ce phénomène. Cette action vise la réduction des risques liés à l'occupation pendant longtemps des postes sensibles. D'autant plus, «le système Badr a connu des problèmes techniques qui ont freiné au début ce système, il s'agit de la limite de la capacité du système de 150 utilisateurs. Mais je rassure que ce problème a été résolu», a souligné M. Zaghnoun. «J'ai pris personnellement la décision d'arrêter ce système et revenir au système Sadoq pour pouvoir éviter tous les problèmes qui peuvent entraver l'efficacité du système Badr. La décision d'arrêt avait pour but l'amélioration de la capacité du système Badr afin d'éviter tout genre de nouveaux problèmes techniques. Actuellement, le système Badr travaille sans aucun problème soit au niveau interne où avec les acteurs économiques», a-t-il ajouté. «Jusqu'à mercredi 21 janvier, 36 mille déclarations ont été enregistrées par ce système et 26 mille mainlevées ont été accordées par ce système. Ces actions comprennent toutes les étapes douanières de l'enregistrement jusqu'au paiement», a poursuivi le directeur général des douanes et impôts indirects. En effet, l'Administration des douanes a entrepris plusieurs actions favorisant la transparence afin d'éviter et de limiter la corruption dans ce secteur. «On veut à travers le système Badr assurer plus de dématérialisation, cela à travers la diminution du contact humain. On doit être fier de ce système, car il présente une nouvelle étape vers l'administration électronique pour donner plus de facilité aux acteurs économiques dans l'accomplissement des tâches douanières», a noté M. Zaghnoun. «La corruption est un phénomène qui existe dans le monde entier même les pays développés souffrent de ce fléau. On doit quand même reconnaître les efforts qui ont été fournis pour la lutte contre ce phénomène», a conclu le directeur général des douanes et impôts indirects.