Le ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Aménagement de l'espace a dressé le bilan de l'année 2008 et a dévoilé les perspectives attendues durant cette année. Taoufiq Hejira, ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Aménagement de l'espace a présidé récemment une rencontre de présentation du bilan 2008 concernant les travaux du ministère, ainsi que les perspectives prévues pour cette année en cours. En effet, l'année 2008 était marquée par une multitude de réalisations qualifiées de réussies. Elle s'est principalement caractérisée par la consolidation des efforts fournis par les pouvoirs publics. Les achèvements de la production de logements ont porté sur 241.300 unités dont 129 000 unités sociales, 57% sont réalisées pour le secteur public, 20 % pour le secteur privé et 23% pour l'autoconstruction. S'agissant du programme national de «Villes sans bidonvilles», en fin 2008 environ 142.000 unités de résorption de bidonvilles ont été achevées, dont 20.600 dans les provinces du sud. Il convient de signaler que 15.520 unités achevées ne sont pas encore attribuées à leurs propriétaires. Cependant, le nombre de baraques traitées a atteint 127.250. Par ailleurs, 30 villes du Royaume sont désormais déclarées villes sans bidonvilles. Le rythme de démolition des baraques qui était estimé, en 2002, à 5000 baraques par an, est passé à plus de 32.000 baraques démolies par an dans la période 2005-2008. Ainsi, le bilan 2008 relatif au Fonds de solidarité habitat (FSH) et institué par la loi de Finances 2002, a permis d'améliorer les conditions d'habitat au profit d'une large tranche de la population à travers le lancement d'un chantier d'envergure sur l'ensemble du territoire national. Il a ciblé la prévention et l'éradication de l'habitat insalubre. Le FSH a contribué au lancement de 400 opérations de résorption de l'habitat insalubre au profit de 724 400 ménages. Le coût d'investissement global alloué à ce chantier est de l'ordre de 28. 330 MDH. La participation financière du FSH à la concrétisation de ces opérations s'élève à 10 263 MDH. «Aucune attribution n'existe actuellement entre les mains des services centraux à Rabat, le pouvoir de décision et d'exécution de projets est désormais délégué aux services régionaux. Certes, c'est un acte d'audace administrative. Nous savons qu'on risque de faire des erreurs. Pour cela nous avons adopté le système de concertation. Cela fait six mois que nous travaillons sur ce dossier en cohérence avec tous les organes du ministère tout en mobilisant la totalité des directeurs centraux et régionaux, le réseau des agences urbaines et les filiales d'Al Omrane. C'est une nouvelle manière de gestion qui correspond aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed IV», a affirmé M. Hejira à ALM. Et d'ajouter : «Pour 2009, nous avons annoncé que toutes les agences urbaines du Royaume tenteront une nouvelle expérience, nous créerons des agences urbaines, des agences opérationnelles qui réaliseront des travaux sur le terrain. Elles ne vont plus se contenter de donner des avis concernant les autorisations de construire, mais aussi ils vont également exécuter leurs propres projets qui seront orientés vers la réhabilitation et la restructuration existante». Pour le Ministère, le marché marocain en 2009 offre des spécificités rassurantes, traduites par l'état solide et raisonnable de la demande qui sera guidée par des motivations structurelles. Un plan d'action 2009, se basant sur 5 axes stratégiques a été révélé. La définition d'une visibilité pour le secteur à moyen et long terme, accompagnée de la mise en place d'un observatoire de l'immobilier, est un premier axe. Le deuxième pilier de ce plan d'action, se réfère à la promotion de 3 segments de logement qui intéresse particulièrement les citoyens de la classe sociale moyenne et pauvre. La contribution de l'Etat doit être plus concentrée afin de résorber le déficit du logement économique, le développement de la normalisation des procédés innovants, ainsi que la valorisation du foncier public mobilisé dans le cadre d'un partenariat entre le secteur public et privé, constituent successivement le troisième, quatrième et cinquième axe de ce plan d'action. Celui-ci s'accompagnera d'une approche régionalisée de la politique d'accroissement de l'offre et de la résorption du déficit en accordant une attention particulière au milieu rural. Villes déclarées sans bidonvilles 1 - Fnidek 2 - Saâdia 3 - Taourirt 4 - Mechraa Bel Leksiri 5 - Ouazzane 6 - Sefrou 7 - Feguig 8 - Ait Boumrim 9 - Beni Tajdit 10 - Abou Lekhal 11 - Talsint 12 - Fkih Ben Saleh 13 - Chtouka Ait Baha 14 - Ait Boumeriem 15 - Sidi Ifni 16 - Ait Yaazem 17 - Akouray 18 - Azrou 19 - Tamelalet 20 - Al Fahss Anjera 21 - Bouznika 22 - Souk Larbaa El Gharb 23 - Khemiss Zemamra 24 - El Jadida 25 - Oued Zem 26 - Khouribgua 27 - Safi 28 - Essaouira 29 - Agadir 30 - Laayoune