Le nombre des fonctionnaires surendettés est passé de 80.000 en 1999 à moins de 4.500 en 2008. Chez les fonctionnaires, le taux d'endettement global est de 8% et l'encours des crédits à la consommation s'élève à 12,9 milliards DH. De 500 dirhams durant les années 80 et 90 à 1.000 dirhams depuis 1999, le salaire préservé des fonctionnaires endettés est désormais porté à 1.500 dirhams. À partir du 1er janvier 2009, cette nouvelle décision des sociétés de crédit à la consommation en concertation avec la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) vise à réduire le nombre des fonctionnaires surendettés. Selon la lettre du mois de janvier 2009 de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), la baisse du nombre de fonctionnaires surendettés entre 1999 et 2000 aurait été encore plus prononcée, sachant que le nombre de fonctionnaires «surendettés» en 1999 a été calculé sur la base d'un salaire préservé de 500 dirhams et celui établi en 1999 l'est sur la base de 1.000 dirhams. De 80.000 fonctionnaires croulant sous le poids des crédits en 1999, le nombre est passé à près de 35.000 en 2000 pour s'établir à moins de 5.000 au courant de l'exercice précédent. Les dernières statistiques du Centre national des traitements (CNT) relevant de la TGR révèlent que l'encours des crédits à la consommation des fonctionnaires s'élève à 12,9 milliards de dirhams. L'on apprend aussi que le nombre des fonctionnaires ayant souscrit un ou plusieurs crédits à la consommation a atteint 171.000 au 1er novembre 2008. Ce total représente environ 75% du nombre total de fonctionnaires qui ont souscrit à un crédit. En tête du palmarès des crédits les plus convoités par les salariés du secteur public, il y a le prêt personnel. Appelé également prêt non affecté, ce crédit est arrivé à dépasser de loin le crédit réservé à l'équipement domestique. Ce type de prêt consiste à accorder au client un crédit qu'il peut utiliser à sa guise, sans avoir à en justifier l'utilisation projetée. «L'avantage, en l'occurrence, est que le prêt personnel permet une relation directe entre le client et la société de crédit qui met entre ses mains un chèque représentant le montant convenu, sans intermédiaire aucun. D'où un rôle objectivement moindre dévolu aux intermédiaires et commerçants revendeurs», souligne-t-on à l'APSF. Par ailleurs, les fonctionnaires ayant un endettement inférieur à 40 % de leur salaire représentent 75% du total. Pour le taux d'endettement global des fonctionnaires, il est de 8 %. Ce taux représente le rapport entre les crédits contractés par un client et ses revenus déclarés à l'établissement prêteur. «Le surendettement des fonctionnaires a fait l'objet d'un traitement adéquat sous la houlette de l'APSF, si bien, qu'actuellement, nulle inquiétude ne peut être nourrie à cet égard, les chiffres du CNT - taux d'endettement global de 8% et baisse du nombre d'agents surendettés à moins de 4500 début 2008 contre plus de 80.000 en 1999 - le prouvant, si besoin est», se félicite l'APSF. Cette association indique, dans sa lettre mensuelle, «qu'il n'existe pas de surendettement au Maroc» si l'on prend en considération l'ensemble des ménages marocains. En effet, les enquêtes annuelles menées par Bank Al-Maghrib et l'APSF montrent que le taux d'endettement n'excède pas les 35 % en moyenne pour la tranche de revenus inférieurs à 3.000 dirhams et baisse sensiblement pour s'établir à 6% pour la tranche de revenus supérieurs à 20.000 dirhams. Le taux d'endettement est toujours inversement proportionnel au revenu des ménages.