L'athlète Hasna Benhassi se prépare actuellement pour battre son propre record au 800m et monter sur le podium des Championnats du monde qui auront lieu à Berlin en août prochain. ALM : Les rendez-vous des meetings internationaux approchent. Comment vous enchaînez vos entraînements surtout après les derniers incidents ? Hasna Benhassi : J'ai dû observer trois semaines de repos directement après mon retour de Pékin. Et ce n'est qu'après le mois sacré de Ramadan que j'ai repris les séances d'entraînements. Je compte toujours participer aux grandes compétitions internationales dont la majorité vont démarrer très prochainement. D'ici deux mois, des athlètes de renom se déplaceront en Espagne et plus précisément dans la grande ville de Valence où aura lieu l'un des plus importants meetings en salle, le 14 février. Je suis en contact permanent avec mon manager, d'origine espagnole puisque c'est lui qui se charge d'élaborer mon programme. Peu de temps avant le coup d'envoi du meeting de Valence, je serais en stage durant trois semaines, peut-être à Ifrane. Il faut encore une fois travailler dur pour avoir un bon rythme et être au sommet. Je sais que le public marocain attend beaucoup de moi. Ce serait merveilleux si je pourrai réaliser d'autres exploits. Quels sont vos objectifs après une troisième participation aux Jeux olympiques ? Je suis fière cette année d'avoir réaliser un bon record, 1 min 56 sec 43 centièmes. C'est un sentiment extraordinaire. Maintenant, j'envisage de battre mon propre record et je sais que je peux y arriver. J'envisage de courir les 800 m dans moins d'1 min 56 sec. Un athlète de haut niveau est amené à progresser. Il doit avoir un plan et cibler ses objectifs. Je m'entraîne correctement pour surmonter les défis. Quand on arrive à ce stade, il faut plus de prudence et je suis consciente et je dois me concentrer et ne pas me laisser influencer par quelques petits problèmes. Mes objectifs pour cette saison, sont d'abord, améliorer mon record personnel, et monter sur le podium des Championnats du monde qui auront lieu à Berlin en août prochain. Ne pensez-vous pas de courir l'épreuve du 1500m cette année, surtout que vous étiez championne du monde en 2001 ? J'adore courir le 1500 mètre et j'avais aimé faire la tentative, notamment lors des derniers Jeux olympiques de Pékin ou des Mondiaux d'Osaka, mais la tâche est loin d'être facile. Il faut un effort gigantesque, surtout que le voyage vers la Chine ou encore à Osaka était pénible. Sérieusement, j'ai seulement pu m'aligner au 800 m qui est une distance difficile et c'est ma spécialité. La concurrence dans cette épreuve est actuellement nettement relevée. Il est difficile surtout pour la gente féminine de concilier entre deux disciplines. C'est vrai qu'en 2008, la course du 1500 mètre n'était pas très relevée en l'absence des cinq athlètes les plus fortes sur la scène internationale. Comment se présente votre relation avec la direction technique nationale ? Et comment voyez-vous les changements en son sein ? Il est vrai que pour le moment, il n y a pas de relation particulière à mentionner avec la direction technique. Je ne me rends que rarement à la fédération. Ce qui m'importe en tant que championne c'est de courir. Le président avait récemment concilié entre les deux parties puisqu'il il veille au développement du sport en général et de l'athlétisme en particulier. Mais depuis, il n y a plus de contact. En ce moment, je ne peux pas me prononcer sur les changements qui ont touché la direction technique. Ce sont les résultats qui vont juger. Je pense que l'ex-directeur technique n'a pas eu l'occasion de montrer ses preuves vu qu'à son arrivée, déjà, le niveau de l'athlétisme n'était pas satisfaisant.