La lutte contre les réseaux terroristes continuera en 2009 avec le renforcement du dispositif de sécurité et l'aboutissement de certains procès contre des cellules terroristes dont le démantèlement a marqué l'année 2008. L'affaire Belliraj en fait partie. L'année 2009 s'annonce sous le signe du renforcement du dispositif sécuritaire. En cette nouvelle année, les principaux procès relatifs à la lutte antiterroriste se dérouleront. La première semaine, plus précisément le 9 janvier 2009, verra la reprise du procès Belliraj. Les membres de ce réseau, qui a été démantelé le 18 février 2008, sont accusés de tentatives d'assassinats avec des armes à feu et vols qualifiés. L'arsenal retrouvé du réseau Belliraj pourrait constituer la plus grosse saisie d'armes au Maroc. L'affaire-phare de l'année 2008 revêt un grand intérêt vu l'implication présumée de six responsables politiques dont le secrétaire général du parti «Al Badil Al Hadari» (Alternative civilisationnelle). L'enquête a révélé, également, des liens entre le réseau de Abdelkader Belliraj et des dirigeants du parti «Hizb Al Oumma», un correspondant de la chaîne de télévision libanaise «Al Manar» et deux membres respectivement du Parti de la justice et du développement (PJD) et du Parti socialiste unifié (PSU). Une trentaine de personnes de profils variés ont été soupçonnées dans cette affaire. Un médecin, un pharmacien, un professeur et instituteur, des artisans, des commerçants, des chefs d'entreprise ou encore des techniciens sont mis en cause pour terrorisme. Le premier trimestre de l'année connaîtra, aussi, le réexamen en Cour d'Appel du dossier de Hassan Kettani, l'un des «cerveaux» de la Salafiya Jihadia. Dans la même affaire figure Abdelwahab Rafiki, alias «Abou Hafs». Leur procès, reporté à onze reprises, est prévu pour le 6 mars 2009. La défense de Kettani et Abou Hafs avait demandé, précédemment, une libération provisoire, mais la requête a été rejetée. Les deux mis en cause sont accusés d'avoir organisé des camps d'entraînement et d'endoctrinement d'islamistes des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Arrêtés depuis 2003, Hassan Kettani et Abou Hafs ont été condamnés respectivement à trente et vingt ans de prison. En 2009, le passage en justice des activistes de l'Oriental est également prévu. Il s'agit d'une cellule appartenant à la Salafiya Jihadiya. D'après le communiqué du ministère de l'Intérieur, les cinq islamistes inculpés, le 12 décembre 2008, sont soupçonnés de préparer des attaques contre des banques au Maroc pour acheter des armes à feu. Déférés devant le procureur général du Roi près la Cour d'Appel de Rabat, les accusés sont poursuivis pour : constitution d'une bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes visant à troubler gravement l'ordre public, appartenance à un groupe religieux non autorisé et rassemblements publics sans autorisation. Il est vrai que l'année 2008 n'a pas connu des attentats, mais elle a été marquée par la neutralisation de plusieurs cellules terroristes. Le démantèlement des réseaux ou cellules ainsi que les innombrables arrestations viennent rappeler l'engagement du Maroc dans sa lutte contre le terrorisme. Avec l'avènement de 2009, l'affaire Belliraj connaîtra-t-elle un dénouement? Et est-ce que la Cour d'Appel tranchera t-elle dans le procès de Kettani et Abou Hafs ? Les mois à venir dévoileront le mystère.