La deuxième édition du festival «Cinéma jeunes talents» aura lieu du 14 au 18 janvier à Tanger. Cet événement se veut une plate-forme de promotion du film indépendant. Faire un film sans un grand budget, sans matériel spécialisé et le montrer à un large public de cinéphiles, est chose possible. C'est ce que prouve le festival «Cinéma jeunes talents», initié par la cinémathèque de Tanger en partenariat avec l'Institut français de Tanger–Tétouan et l'ESAV Marrakech. «Cinéma ne rimant pas forcément avec grands moyens de production, nous encourageons les jeunes réalisateurs à réaliser leurs films avec le plus d'originalité et d'audace qu'ils peuvent y mettre, en n'hésitant pas à se passer des moyens de production habituels», soulignent les organisateurs de la deuxième édition du festival Cinéma Jeunes Talents. La deuxième édition de ce jeune festival destiné aux jeunes amateurs de cinéma aura lieu du 14 au 18 janvier à Tanger. Organisé cette année sous le thème du «Chergui» (Vent de l'est), cet événement se veut une plate-forme de promotion du film indépendant et du film amateur accentuant la vocation et l'identité cinématographique de la perle du Nord. «L'objectif du festival est d'accompagner les jeunes réalisateurs dans leur passion pour le cinéma et ce en proposant une véritable formation professionnelle à des réalisateurs pour la plupart autodidactes», a indiqué à ALM Mohamed Fettaka directeur du festival. Cette manifestation qui permettra de diffuser en salles de cinéma, des œuvres qui sortent rarement des chambres de leurs créateurs, ambitionne d'être un lieu où des jeunes talents de tout le Maroc pourront se retrouver et vivre ensemble leur passion. Ainsi le public pourra découvrir les jeunes talents de demain à travers ce festival qui se veut également un espace de rencontres et de formation au cinéma à travers des ateliers, tables rondes, rencontres et projections auxquels assisteront les jeunes réalisateurs. Une compétition officielle verra la participation de 8 jeunes réalisateurs. «Avec ou sans caméra, animation ou documentaire, avec un téléphone portable, fiction ou vidéo-art, un appareil photo numérique ; aucune contrainte n'existe pour les films en compétition», a indiqué à ALM Mohamed Fettaka. La soirée de présentation des films en compétition et de remise des prix aura lieu le samedi 17 janvier 2009. Le jury remettra trois prix aux plus méritants. Le jury est composé de Sarah Taouss, specialiste en montage, du réalisateur Mohamed Chrif Tribak, du producteur Moulay Ahmed Belghiti et du réalisateur espagnol Oliver Laxe. Les huits réalisateurs en compétition sélectionnés parmi 54 candidats bénéficieront de cinq jours de formation avec des professionnels du cinéma. Conduite par des professionnels du cinéma, cette formation a pour but d'apporter aux participants des connaissances techniques et un regard singulier. C'est une première récompense pour les jeunes réalisateurs sélectionnés. «Alain Marchal, compositeur, sound designer et professeur de cinéma sera en charge de la formation. Il est le directeur du département son de l'ESAV à Marrakech», précise le directeur du festival. Et d'ajouter : «Nous avons choisi d'organiser un atelier de formation en techniques de son après avoir remarqué de grandes lacunes à ce niveau dans les films en compétition lors de la première édition du festival». Le public sera invité dans le cadre de ce festival en soirées à des projections et à des rencontres à la Cinémathèque de Tanger. Un autre moment fort du festival est la projection de créations cinématographiques réalisées avec téléphone mobile, issues du festival Pocket Film (Paris). Loin des strass et paillettes, ce festival constitue pour les passionnés de cinéma un premier pas dans la scène cinématographique présentant ainsi un nouveau rapport à l'image dans une époque que la démocratisation des moyens des moyens de filmer est la règle.