Croyant que sa maîtresse, la trentaine, divorcée et mère de deux enfants, l'avait ensorcelé, un père de deux enfants quadragénaire a fini par la tuer et tenté de se suicider. Lundi 17 novembre, les habitants de Derb Al Fokara et Derb Bouchentouf, à Casablanca, n'ont pas cru leurs yeux quand ils ont remarqué qu'un père de deux enfants avait été conduit par les éléments de la police judiciaire de Mers Sultan-El Fida au domicile de sa maîtresse avant de se rendre chez lui pour effectuer la reconstitution du crime. «Je ne voulais plus d'elle. Je voulais donner une grande attention à mon foyer, à ma femme et à mes deux enfants. Mais, elle ne voulait pas me laisser tranquille… », a-t-il confié aux enquêteurs. C'était en 2005 qu'il a fait la connaissance de cette jeune femme. Il n'avait l'intention que de passer quelques moments de bonheur avec elle loin des obligations de la vie conjugale. Mais il a fini par tomber amoureux d'elle. Et heureusement, puisqu'elle a fini par trouver l'homme qui subviendrait à ses besoins. Depuis, il ne cessait de la rejoindre chez elle à Derb Al Fokara. Il y passait la majorité de son temps avant de rentrer chez lui. Pourquoi ? «Elle m'a ensorcelé…», a-t-il lâché avec regret. Il a cru qu'elle l'avait ensorcelé pour qu'il ne l'abandonne pas. «Je souffrais de maux de tête… Je ne me sentais à l'aise que chez elle...», a-t-il précisé aux enquêteurs. L'a-t-elle vraiment ensorcelé ? «Elle m'a juré ne jamais eu recours à la sorcellerie. Mais les maux de tête ne se calmaient qu'une fois que j'étais chez elle», a-t-il répondu aux enquêteurs. Sa femme n'a pas cru ses oreilles quand elle entendu ce qui lui arrivé. Elle n'a jamais pensé une seule seconde que son mari pourrait la tromper. Ce n'est que le mardi 11 novembre qu'elle a tout appris. Vers l'après-midi, il a rejoint sa maîtresse à Derb Al Fokara. Ses deux enfants étaient absents. «Je te supplie de me libérer… », lui a-t-il demandé. Elle l'a rassuré n'avoir jamais recouru aux charlatans pour l'avoir grâce à une influence maléfique. Ne la croyant pas, il l'a menacée. «Fais ce que tu veux», lui a-t-elle répondu tout en lui tournant le dos. Elle n'imaginait pas que sa réponse était la goutte qui allait faire déborder le vase. Comment? Il est sorti de la chambre qu'elle louait pour se planter dans un coin faisant état de cuisine. Il a mis la main sur un grand couteau et est revenu vers elle. Il lui a asséné un premier coup. Elle a lancé un cri strident. Ensuite, il lui a donné plusieurs coups. Avant d'arriver chez lui, il a mélangé l'esprit-de-sel avec de la limonade et ingurgiter quelques gorgées. Mais, il n'est pas arrivé à mettre fin à ses jours. Il a finalement été sauvé à l'hôpital Bouafi.