La Chambre de commerce britannique de Casablanca vient d'organiser une table ronde sur le Plan Maroc Vert. Cette rencontre a été marquée par la présentation des opportunités du Plan Maroc Vert ainsi que l'identification des obstacles dont souffre le secteur agricole. La Chambre de commerce britannique de Casablanca a organisé, vendredi 14 novembre, à Casablanca, une table ronde sur le thème : «état du secteur agricole au Maroc, lacunes et visions d'avenir». Dans ce cadre, Moha Marghi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, a présenté les grandes lignes du Plan Maroc Vert devant l'ambassadeur du Royaume-Uni à Rabat et du consul général à Casablanca. M. Marghi a expliqué en ce sens que «le Plan Maroc Vert permettra au Maroc de devenir un pays agricole moderne». «Le secteur agricole marocain souffre encore de plusieurs problématiques, parmi lesquelles il y a le défi de l'eau, qui représente un problème majeur pour le secteur agricole marocain. Une refonte de la politique de l'eau devient une nécessité. Ce secteur affronte aussi le problème du foncier, un cadre réglementaire en décalage, le sous-investissement au niveau de l'exploitation agricole, en plus le Maroc est parmi les pays qui subventionnent le moins son secteur agricole surtout au niveau des fruits et légumes destinés à l'export». «Pour ces raisons, le Plan Maroc Vert s'articule autour de deux grands piliers : l'un faisant de l'agriculture un moteur de croissance et de lutte contre la pauvreté au Maroc à travers la mise en œuvre des investissements visant la modernisation de ce secteur et la création d'emplois. De même le lancement d'une forte vague d'investissement au niveau des céréales du lait et de la viande afin d'améliorer l'offre nationale en termes de quantité et de qualité», a expliqué le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Quant du second pilier, il vise à assurer une valorisation des potentialités de toutes les régions du Royaume, en parallèle à une série de mesures destinées à réformer le cadre foncier, à rationaliser le système d'irrigation et de distribution de l'eau et à réadapter les formations professionnelles aux filières agricoles, a poursuivi M. Marghi. Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture a abordé aussi, lors de cette rencontre, les instruments juridiques et techniques nécessaires à la mise en œuvre de ce plan. De plus, la création de l'Agence de développement agricole (ADA) aura un impact positif sur ce secteur. Cette agence aura pour mission d'accompagner à la fois la matérialisation de ce plan et les investisseurs dans différents secteurs. «Des textes de lois destinés à organiser et régir le secteur agricole seront bientôt sur les pupitres de l'hémicycle du Parlement avant leur entrée en vigueur», a affirmé M. Marghi. Par ailleurs, «les réformes institutionnelles qui sont prévues dans le domaine agricole visent à assurer une harmonie dans ce secteur pour pouvoir sortir du cercle vicieux de la pauvreté dans le milieu rural», a -t-il souligné. Il faut ajouter que d'autres intervenants ont mis l'accent à leurs tours sur différents aspects. Il s'agit en effet de la conciliation entre développement agricole moderne basé sur les produits d'exportation et la rareté des ressources en eau, l'amélioration des ressources humaines dans ce secteur à travers le rôle de l'OFPPT, et la sécurité alimentaire et les normes qui tracent ce cadre.