En tournée au Maroc, la violoniste maroco-française Mounia Rizkallah a donné, lundi 10 novembre, un concert à la salle Beckett à Tanger. Après Casablanca, Meknès et Fès, la jeune violoniste Mounia Rizkallah s'est produite en concert, lundi dernier, à Tanger. Très attendue, cette soirée a attiré un public de mélomanes et amoureux de la musique classique. Accompagnée du pianiste allemand Wolfgang Kühnl, elle a interprété de beaux morceaux de musique classique. Et avec beaucoup de virtuosité et autant de professionnalisme, Mounia Rizkallah a réussi à amener le public dans un magnifique voyage à travers le temps. Son spectacle a débuté par «le concerto de Vivaldi et la Sonate de Schumann. Ces derniers ont été suivis du Tzigane de Ravel, de l'Adagio de Mozart, de Nigun d'Ernest Bloch, de Danses de Brahms et de Tango d'Albeniz. Cette soirée est clôturée par la Danse espagnole de Fritz Kreisler», explique- t-elle. Par ailleurs et après cette 4ème étape très réussie de sa tournée au Maroc et qui se poursuit jusqu'au 13 novembre, Mounia Rizkallah se dit très contente d'avoir l'opportunité de découvrir encore plus son pays d'origine en se produisant en concert dans les villes d'Agadir et d'El Jadida. «Je viens souvent au Maroc que j'aime beaucoup. Mais j'y suis pour la première en tournée artistique dont mon premier concert a eu lieu à Casablanca, ville natale de mes parents», confie- t- elle. Native de Bordeaux, Mounia Rizkallah est issue de parents immigrés. Elle découvre sa passion pour la musique depuis sa tendre enfance. «Mon père qui était chauffeur mécanicien aimait regarder les orchestres symphoniques à la télévision. Il voulait nous offrir- à mes deux sœurs et à moi- et parallèlement à nos études scolaires des cours de musique ou de sport. J'ai choisi d'apprendre le violon. Car j'ai remarqué que lors des grands orchestres, seul le violoniste recevait des fleurs», se souvient- elle. La petite Mounia choisit ainsi d'apprendre le violon pour pouvoir jouir à l'avenir d'une même considération. Elle intègre ainsi le Conservatoire de musique de Bordeaux à l'âge de sept ans. Mounia voit son amour grandir pour le violon au fil des ans. Après avoir eu son baccalauréat en 1991, elle passe le concours du Conservatoire national supérieur de Paris». En 1994 elle obtient le premier prix de violon et musique de chambre. Elle intègre en 1997 l'Académie Mozart en Varsovie (Pologne). Elle est admise une année après à la classe de perfectionnement sous la direction de Thomas Brandis à Berlin. Ce qui lui permet de remporter le second Grand prix du concours «Ibolyka- Gyarfas-Stiftung». Elle entre en 2000 à l'Opéra de Berlin «Deutsche Oper Berlin». Ce long cursus académique et sa virtuosité lui permettent en 2002 de décrocher le poste de premier chef d'attaque à l'Opéra de Berlin.