Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, a tenu, lundi à Rabat, avec les chefs des partis de la majorité une réunion portant sur les préparatifs des élections communales de 2009. La moralisation de l'opération électorale revient sur le devant de la scène. Lors d'une réunion, tenue lundi avec les chefs des partis politiques formant la majorité, le ministre de l'Intérieur a insisté sur la nécessité d'adopter une charte morale engageant les partis à moraliser les élections communales de 2009. Le ministre Benmoussa a indiqué à cet égard que le Département de l'Intérieur «veillera à l'application, avec la fermeté requise, des mesures répressives le cas échéant».Cette clause constitue le noyau dur de la plate-forme électorale élaborée par le ministère de l'Intérieur, en concertation avec les partis politiques et dont les principaux axes ont été examinés lundi. Lors de la même réunion, qui s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat à l'Intérieur, il a également été question des propositions faites par les partis sur la base desquelles seront élaborés les projets d'amendement du Code électoral, précise un communiqué du ministère de l'Intérieur. Ces propositions portent principalement sur le calendrier des échéances électorales de 2009, les procédures proposées par les partis politiques pour déterminer et apurer le corps électoral dans la perspective d'adapter ce corps aux listes électorales. S'agissant de la représentativité féminine lors des prochaines communales, les intervenants ont souligné la nécessité de garantir un seuil minimal de représentativité au niveau des moyennes et grandes communes, tout en instituant des procédures incitatives quant à la contribution de l'Etat au financement de la campagne électorale. Parmi d'autres points principaux de la plate-forme d'entente, élaborée, rappelons-le, en commun accord entre l'Intérieur et les partis politiques, figurent des mesures convenues au sein d'une commission technique regroupant les départements de tutelle des chambres professionnelles. Ces mesures portent sur l'élargissement et la détermination des corps électoraux pour les chambres professionnelles, outre des mesures à caractère purement technique. Ces concertations interviennent dans le cadre d'une foulée de mesures prises par le ministère de l'Intérieur en perspective de l'échéance de 2009. Le projet de nouvelle Charte communale, adopté le 9 juillet dernier en Conseil des ministres, s'inscrit dans cette perspective. Avec cette nouvelle Charte, l'autonomie financière des Conseils de la ville est plus que jamais renforcée. Les Conseils de la ville auront désormais la possibilité de s'associer, - et en dehors de toute forme de tutelle -, avec le privé ou des institutionnels pour s'assurer une meilleure gestion du patrimoine des villes, sans oublier évidemment l'impact de cette initiative sur l'optimisation et l'amélioration du revenu de ces villes. Cette mesure vise à «améliorer l'efficacité et le professionnalisme de l'administration locale et (…) à améliorer la gestion et la qualité des services publics», a fait observer le ministre Benmoussa. Si à cela, on ajoute le fait que le pouvoir de contrôle sur la gestion financière des Conseils de la ville est désormais du seul ressort des Cours des comptes régionales, l'autonomie ne fait que se renforcer davantage. L'élaboration de cette nouvelle Charte s'est faite en concertation avec les partis politiques. Cette concertation avec les formations politiques se poursuivra, aujourd'hui mercredi, dans le cadre d'une réunion technique consacrée à l'examen de la plate-forme proposée en prévison de l'échéance de 2009.