La Cour d'appel d'Agadir a décidé, jeudi 11 septembre, d'accorder la liberté provisoire au blogueur Mohamed Erraji, condamné lundi dernier en première instance à deux ans de prison ferme pour manquement au respect dû à la personne du Roi et à la famille royale. La Cour a justifié sa décision par le fait que la poursuite n'a pas respecté certaines dispositions procédurales de fond prévues par le Code de la presse, notamment le non respect de la procédure de saisine du tribunal et des délais de la convocation directe. Le parquet avait annoncé, lors de la séance du jeudi matin, qu'il n'avait pas d'objection à ce que la liberté provisoire soit accordée au prévenu Mohamed Erraji. Me Ahmed Barchil, avocat de Mohamed Raji, s'est félicité de la décision du tribunal. «La justice a fait rentrer les choses dans la normale, et la vitesse avec laquelle elle a accordé la liberté provisoire à mon client montre qu'elle s'est rendue compte que le jugement de première instance n'était pas correct», a-t-il déclaré.