Le directeur technique national de la FRMA, Saïd Aouita, a fait sa première sortie médiatique, le mardi 9 septembre. Il fait part à ALM de sa stratégie et de son souci quant à l'avenir de l'athlétisme national. ALM : Pouvez-vous nous présenter votre stratégie ? Saïd Aouita : C'est une stratégie qui se basera essentiellement sur la préparation des champions olympiques. Il y a beaucoup de travail à faire. Actuellement, je peux vous dire que 75 % de cette stratégie est prête. En ce moment, nous travaillons pour l'achever. Une fois prête, elle sera présentée à la presse. Je ne peux pas présenter une stratégie incomplète. Dans ce sens, Il faut qu'on garde à l'esprit qu'on ne pourra pas avoir de bons résultats à court terme. Notre objectif est de préparer des athlètes capables de relever le défi des jeux olympiques. Les championnats du monde ne sont pas aussi importants que les JO. Pour réussir ce projet, nous devons aussi avoir une culture sportive. Aujourd'hui, il est temps de travailler avec la manière pour former le bon athlète et promouvoir l'athlétisme national dans toutes les régions du Royaume. Et ce sont les clubs et les ligues qui produisent les athlètes. L'école joue à son tour un rôle important dans la promotion des futurs athlètes puisqu'elle a des professeurs d'éducation physique qui pourraient éventuellement inculquer les techniques de base de l'athlétisme. Nous aurons aussi l'occasion avec ce projet de discuter des points positifs et négatifs de l'athlétisme marocain. Comment évaluez-vous le niveau des athlètes nationaux ? Les athlètes marocains qui évoluent actuellement sur la scène nationale ou internationale sont bons. Toutefois, ils ont besoin d'être mieux encadrés pour qu'ils puissent devenir des athlètes de haut niveau et disputer les grandes compétitions athlétiques. Il faut que l'on sache comment fabriquer un champion olympique à l'instar des grands pays comme l'Australie ou encore la Grande-Bretagne. Dans notre objectif, on va compter sur l'expérience des anciens champions marocains. Ils auront un rôle prépondérant, notamment après ce changement qui a affecté la direction technique. Je suis aussi en contact permanent avec plusieurs cadres nationaux. Il est certain que la mission de directeur technique national est une mission difficile mais n'est pas impossible. Comment allez-vous procédez pour lutter contre le dopage ? Nous allons combattre rigoureusement ce fléau. Si l'IAAF (international Association of Athletics Federations) sanctionne tout athlète qui se dope en l'interdisant de pratiquer pendant deux ans, le cas chez nous sera plus différent. La sanction sera l'interdiction définitive et irrévocable. Il ne faut surtout pas recourir à ces méthodes puisqu'on peut avoir de résultats satisfaisants sans tricher. Rien n'empêche l'athlète qui use des produits dopant de récidiver. Vous rentrez au Maroc après plus de dix ans d'absence. Qu'est-ce que vous ressentez ? Je suis bien sûr très heureux de rentrer à mon pays. Auparavant, je rentrais au Maroc cinq à dix fois par an. Mais, là je réponds à l'appel de la patrie. Si je retourne c'est essentiellement pour collaborer avec le président de la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA), ainsi que les membres de la Fédération. Ce sont des gens compétents et qui veulent améliorer l'état de l'athlétisme national et arriver au sommet. On a toujours besoin d'une personne intelligente comme, Abdessalam Ahizoune à la tête de la fédération. Je tiens à préciser que le président, les membres du Bureau fédéral et les présidents des ligues se sont engagés à ne pas s'immiscer dans mes attributions en tant que DTN. Ce sont eux qui m'ont désigné et je suis entièrement responsable dans la prise des décisions. Pour cela, je pourrais dire que je suis chanceux.