Un groupe de 59 Subsahariens candidats à l'émigration a tenté, hier matin, d'accéder à la ville marocaine occupée de Mellilia. Aucun incident n'est à déplorer. La question de l'émigration subsaharienne illégale revient sur le devant de la scène. Hier lundi, à la pointe du jour, pas moins de 59 candidats malheureux ont essayé de forcer la porte Barrio Chino dans une tentative d'accéder à la ville marocaine occupée de Mellilia, nécessitant l'intervention rapide des forces de l'ordre. Selon les autorités locales, citées par l'Agence Maghreb Arabe Press (MAP), tous les membres du groupe, qui appartiennent à différentes nationalités, ont été arrêtés par les forces de l'ordre avant d'arriver à la zone douanière et remis à la police. Cette tentative d'émigration n'est, évidemment, pas la seule en son genre. Pour rappel, le 23 juin dernier, un groupe de 40 clandestins subsahariens a tenté de traverser vers la ville occupée de Mellilia, sans résultat puisqu'ils ont été repoussés par les autorités. Une vingtaine de Subsahariens ont été arrêtés par les forces de l'ordre, alors que d'autres ont réussi à prendre la fuite. Cette tentative fait suite à une précédente tentative similaire effectuée par un groupe de 58 clandestins subsahariens qui, armés de pierres et de bâtons, ont forcé le poste frontalier de Bab Mellilia. L'intervention des forces de l'ordre a permis l'arrestation de 30 Subsahariens, alors que 28 autres, qui ont réussi à franchir le portail du poste frontalier, ont été appréhendés par la Garde civile espagnole. Cette tentative constitue le premier assaut le plus massif d'immigrants africains sur Mellilia depuis 2006. Au mois de juillet de 2006, l'un d'entre eux est décédé lorsqu'il avait tenté d'entrer dans les présides marocains occupés en compagnie de plusieurs dizaines d'autres africains qui avaient essayé par trois fois de sauter par dessus le grillage. Une quarantaine d'entre eux ont été arrêtés lors de cette opération. En 2005, quatorze immigrants ont trouvé la mort dans des tentatives similaires, lors d'assauts sur les grillages-frontières de Mellilia et de Sebta. Ces derniers temps, l'Espagne, considérée comme une des portes d'entrée de l'Europe, se retrouve de nouveau sous la pression de l'immigration clandestine. Quelque 500 clandestins, majoritairement subsahariens, ont rejoint l'archipel océanique des Canaries durant la semaine dernière, à la faveur du retour de conditions météorologiques clémentes et de navigation favorable. Quatre d'entre eux sont décédés à l'hôpital, affaiblis par la traversée. Les Canaries pourraient aussi de nouveau faire face à des arrivées massives d'embarcations de fortunes parties de Mauritanie en raison de la fin du moratoire sur la pêche dans ce pays. En effet, les autorités mauritaniennes ont levé récemment un moratoire qui maintenait à quai les cayucos, des embarcations de pêche employées par les clandestins. Ce moratoire rendait la tâche difficile aux passeurs qui ne pouvaient plus se mêler aux véritables pêcheurs pour prendre la mer. Par ailleurs, une centaine d'Africains à bord de deux embarcations de fortune ont été interceptés en Méditerranée au large de la côte andalouse (sud) entre samedi après-midi et dimanche matin.