Du 19 au 21 août, la ville de Jerrada organise la première édition du Festival régional de la musique et la danse N'harie. Assurer à la ville une animation artistique pour valoriser son potentiel culturel et faire connaître les atouts économiques et touristiques de toute une province en quête de développement. Dans le but d'animer artistiquement la ville de Jerrada et de la doter d'un festival en mesure de propulser son originalité culturelle et artistique, trois associations locales : Aourache pour le développement et la solidarité, Isaâfe solidarité et développement et l'association des œuvres sociales de la province de Jerrada organiseront du 19 au 21 août la première édition du festival régional de la musique et la danse N'harie. Une opportunité pour les organisateurs et leurs partenaires, à savoir la province de Jerrada et l'Agence de développement de l'Oriental de convier artistes et cadres administratifs pour animer artistiquement leur ville et faire mieux connaître ses potentialités touristiques et économiques. C'est aussi une occasion propice pour mieux faire exposer les finalités de l'Initiative nationale pour le développement humain qui stipule la mise en orbite d'une culture basée sur la solidarité et l'émergence de nouvelles approches de valorisation du potentiel humain. La culture et le sport en font partie. C'est pour cela d'ailleurs que plusieurs activités sportives sont programmées pour la deuxième journée. Au programme une course sur route au quartier Al Amal, un tournoi de football au stade de la localité de Guenfouda. Sur le plan de l'animation artistique quatre espaces, aménagés pour la circonstance, abriteront les différents spectacles musicaux. C'est le cas du site touristique de Guafayette, du souk hebdomadaire de Oulad Ghzil, de la place municipale de la ville de Ain Bani Mathar et de la place Al Amal à Jerrada. Ces différentes soirées seront animées par une pléiade d'artistes locaux et nationaux à l'instar de Mokhtar Elberkani, Aicha Tachinouite , Lamchaheb, Mahmoud Dinia ( Gnaoua), Ahl El Ghiwane, deux groupes de hip hop ainsi que d'autres troupes folkloriques spécialisées dans la danse du N'hari et le Rai Aâroubi ( version locale du rai). La première journée sera consacrée à la cérémonie officielle du lancement du festival et qui aura lieu à la salle des réunions de la province de Jerrada. Une journée marquée par l'organisation d'une table ronde sous le thème de «Bilan et perspectives du développement local au niveau de la province de Jerrada». Elle sera présidée par Abdelghani Sebbar, gouverneur de la province de Jerrada et sera marquée par une intervention de Mohammed M'barki , directeur de l'Agence du développement des provinces de l'Oriental ainsi que plusieurs responsables locaux. Des interventions pour mieux faire connaître la province et exposer ses potentialités économiques et touristiques. La deuxième journée débutera tôt avec une matinée récréative pour enfants et des tournois sportifs dans différents quartiers de la ville. La soirée sera réservée aux animations artistiques. Quant aux grandes soirées musicales, elles auront lieu durant les trois jours du festival à partir de 21 h à la place Al Amal. Signalons par ailleurs que la danse dans la région de Jerrada est l'aspect le plus représentatif d'une culture populaire enracinée dans la mémoire collective. Elle s'est souvent manifestée par la poésie « bedouine » et la danse masculine du N'hari. Les femmes excellent dans l'Ahaidouss et n'ont pas de place dans le N'hari pour des raisons socio- religieuses. La danse du N'hari se veut docile calme mais gracieuse, lascive, et voluptueuse. Sur le plan instrumental, elle est exécutée par deux «Bandires» et deux flutes qui sont des instruments à percussion et à rythmique mélodieuses. Le «bandir» avec sa sonorité envoûtante et les seconds par leurs airs enchanteurs qui spécifient N'hari des autres danses orientales à l'instar du Mangouchi, Reggada et Laalaoui. L'accompagnement chorégraphique obéit à un calcul aux comptes spécifiques connus à l'avance par les musiciens « Chioukhs » et les danseurs. Une telle entente au préalable facilite la mise en place d'une synchronisation parfaite des épaules et des pieds pour déclencher les transes corporelles.