Une cinquantaine de personnes des provinces du Sud ont bénéficié récemment d'une campagne médicale hispano-marocaine, pour le traitement chirurgical des déformations congénitales et des séquelles de brûlures. Cette campagne a lieu à l'hôpital régional multidisciplinaire Hassan II à Laâyoune la semaine dernière, sous la supervision d'un groupe de médecins spécialistes marocains et espagnols, réunis grâce à l'initiative de l'Association marocaine pour l'encadrement et la formation dans le domaine de la Santé (ASSEF) et la Délégation régionale de la Santé, en coordination avec les Associations espagnoles «Cirugia plastica mundial», «RADJEM» et l'Association d'aide aux personnes handicapées. Les patients opérés ont été sélectionnés au mois de juin dernier, une centaine de personnes venues des trois régions du Sud, ont bénéficié chacun des médicaments et d'un suivi médical. «Cette campagne s'inscrit dans le cadre des prestations et actions de solidarité et d'aide initiées par l'Association ASSEF, au profit des familles nécessiteuses, et il a pour objectifs d'améliorer la santé et la vie des enfants à travers la modification de l'apparence physique en prodiguant des soins esthétiques pour soigner, à titre gratuit, les malformations congénitales, notamment au niveau du visage», explique-t-on auprès de l'ASSEF. Selon les membres de cette association, la campagne était également une occasion pour renforcer l'échange d'expériences et d'expertise entre les médecins des deux pays qui y ont participé, et elle a permis l'organisation d'une session de formation sous le thème «L'alimentation et le traitement psychologique». D'autres initiatives de même genre vont voir le jour lors des jours qui viennent grâce à la coopération avec la société civile et des ONG internationales. L'association ASSEF a l'origine de cette activité a été créée au mois de mars dernier, le but de sa création est l'amélioration des prestations dans le secteur de la santé, l'intégration de la société civile dans le processus d'encouragement, le soutien et le développement de la recherche scientifique et la création de partenariats avec les autres associations ou organes publics et privés à l'échelon national et international, qui sont concernés par le domaine de la santé dans les provinces du Sud. Cette association a réussi à signer des conventions de partenariat avec les facultés de médecine de Casablanca, Rabat et Marrakech dans le domaine de la formation continue, concernant, essentiellement, la prise en charge des urgences. Cette mobilité de la société civile au niveau sanitaire dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El-Hamra, accompagne le développement des infrastructures sanitaire au niveau de cette région, puisque aujourd'hui la région dispose de 3 hôpitaux provinciaux, dont 2 civils et un militaire, en plus de 17 centres de santé et 2 cliniques privées. La couverture médicale de la région est de 69 médecins (52 publics et 17 privés) pour une population de 175 669 habitants, soit 1 médecin pour 254 6 habitants, et un nombre total de 405 lits, soit un lit pour 434 habitants, alors qu'au niveau national, il est d'un médecin pour 2860 habitants et d'un lit pour 1010 habitants. D'après ces chiffres, la région reste mieux dotée par rapport à la densité médicale nationale. Aujourd'hui, Laâyoune devient une ville de référence dans le domaine sanitaire pour la population de tout le Sud marocain. Pour preuve, le choix du Centre hospitalier Bel Mahdi dernièrement parmi les dix meilleurs établissements hospitaliers que compte le Maroc.