Après Meknès, c'est Tanger qu'a abritée, samedi 19 juillet 2008, une rencontre régionale de concertation autour du processus d'élaboration du plan d'action nationale en matière de démocratie et des droits de l'Homme (PANDDH). Le Centre de documentation, d'information et de formation en droits de l'Homme (CDIFDH), relevant du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), a organisé, samedi 19 juillet, la 4ème rencontre régionale de concertation pour l'élaboration du PANDDH. Celui- ci, qui s'inscrivait dans le cadre du processus de consolidation des acquis démocratiques du pays, était considéré comme «un processus de dialogue et de concertation entre les différents acteurs ayant pour finalité la mise en oeuvre d'une stratégie nationale», a précisé le directeur du CDIFDH, Hamid Elkam. Considérée comme la dernière étape après celles de Marrakech, d'Agadir et de Meknès, cette 4ème rencontre de Tanger a connu la présence d'un grand nombre des acteurs sociaux au niveau local, lesquels ont représenté les régions et provinces de Tanger- Tétouan, d'Al-Hoceïma-Nador, de Ksar El Kébir, de Larache, d'Asilah ainsi que de Taza. L'objectif de cette rencontre, selon les organisateurs de cette manifestation, était «d'amorcer la réflexion, d'informer et de mobiliser une large frange de la société civile autour de ce PANDDH». Lancées le 21 juin dernier à Marrakech, ces séries de rencontres faisaient partie d'une campagne d'information organisée au niveau national pour mieux informer l'opinion publique à la fois sur la situation des droits de l'Homme dans le pays que sur des outils juridiques garantissant le respect de ces droits. Et ladite campagne comprend particulièrement la phase préparatoire et celle d'accompagnement et de suivi de la stratégie nationale pour l'élaboration de ce plan d'action. Par ailleurs et à l'instar des autres pays, le Maroc a choisi l'élaboration du PANDDH en tenant compte des recommandations, adoptées à l'issue de la Conférence mondiale des droits de l'Homme ayant eu lieu en 1993 à Vienne. Celles-ci appelaient à la promotion et le renforcement du respect des droits de l'Homme. Soutenue par l'Union européenne (UE), l'élaboration de ce PANDDH nécessite la mise en place d'un dispositif de mesures permettant la promotion et la consolidation de la culture des droits de l'Homme. Le Maroc opte ainsi pour une nouvelle stratégie de planification en matière de démocratie et des droits de l'Homme exigeant «l'adoption de standards internationaux et leur adaptation aux politiques publiques, avec l'engagement du gouvernement à promouvoir les droits de l'Homme», a souligné M. Elkamn. Cette 4ème rencontre constituait avec les trois autres organisées précédemment à Marrakech, à Agadir et à Meknès une étape décisive pour la constitution du comité de pilotage et des groupes thématiques en vue d'aboutir à la mise en place d'une politique nationale publique intégrée dans le domaine des droits de l'Homme et de la démocratie. Elle a été marquée aussi par l'organisation de quatre ateliers portant sur le «Rôle et organisation des acteurs», «Les modalités et outils d'appréciation et de participation des acteurs du projet du PANDDH», «L'identification des thématiques et axes prioritaires» et «l'identification des besoins en termes de renforcement des capacités des acteurs».