« La direction reflète fidèlement la ligne de l'association et nos instances bénéficient d'une grande marge de liberté ». Telle est le constat des jeunes islamistes vis-à-vis de leurs dirigeants. La Jeunesse de l ‘Association de « Al Adl wal Ihssane» constitue, probablement, l'unique formation en harmonie avec la direction de « l'organisation mère ». contrairement à Mohamed Hafid ou Abdallah Bekkali, respectivement, secrétaires généraux de la Jeunesse Ittihadia et de la jeunesse ismaïlienne, Omar Aherchane s'estime heureux en tant que jeune leader et en parfaite cohésion avec ses dirigeants « politiques » ( et spirituels). Bien entendu, la chose la plus importante qui le dérange est la sanction qui frappe le journal « Rissalat Al foutouwa », l'organe de presse des jeunes de l'Association, interdit depuis la libération du guide de « Al Adl wal Ihssane », cheikh Abdessalam Yassine. Dans le même ordre, M. Aherchane, nous a fait part dans un entretien, de ses préoccupations relatives à la levée du « blocus médiatique » qui frappe les activités de son organisation. Celle-ci, dit-il, est née, il y a plus d'une dizaine d'années, mais en raison de la répression s'abattant sur ses militants, elle ne pouvait annoncer sa création, ni s'exprimer librement. D'ailleurs, ce n'est que l'année dernière, à l'occasion d'une manifestation de soutien au peuple palestinien, qu'elle a pu révéler son existence au grand jour. Dans le but de clarifier les mécanismes de sa gestion, notamment vis-à-vis de la Jamaâ, en tant qu'un tout indivisible, le secrétaire général de sa jeunesse insiste sur la liberté d'action de son mouvement et la concertation réciproque et permanente entre les différentes instances. « Nous sommes, ajoute-il, une partie prenante de l'association, notre structure fonctionne dans le cadre de son cercle politique et nous agissons dans tous les domaines qui intéressent les jeunes ; aussi bien en ce qui concerne les secteurs (lycée, faculté, monde du travail, etc…) que pour ce qui est des champs thématiques ( enfance, jeunesse, femme, vie estudiantine, etc…).