La Commission européenne se penche actuellement sur l'élaboration d'une nouvelle directive sur la réglementation des taxes aéroportuaires. Cette directive devra être fin prête en 2010. «J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer !». Devant un parterre d'opérateurs économiques, professionnels du tourisme et du transport aérien, Daniel Calleja Crespo, directeur des transports à la Commission européenne, a annoncé que les taxes aéroportuaires seront réglementées par une nouvelle directive qui devra être fin prête en 2010. Lors d'une conférence sur «l'impact de l'accord Open Sky sur les secteurs aérien et touristique au Maroc», mercredi 2 juillet, organisée par l'Institut Amadeus et le Club Entreprendre, à Casablanca, M. Calleja Crespo a précisé que la Commission européenne se penche actuellement sur la réglementation des taxes aéroportuaires. En effet, ces dernières ne sont pas les mêmes dans tous les pays de la Communauté européenne. C'est ainsi que la Grande-Bretagne vient d'imposer des taxes pour le Maroc, pénalisant les opérateurs aériens desservant le Royaume. «La Commission s'est adressé à la G-B lui demandant d'enlever cette discrimination arguant sur le fait que le Maroc est le premier pays à signer un accord Open Sky avec l'UE. Mais, la G-B a expliqué sa décision par le fait qu'il n'y a pas de réglementations au sujet des taxes aéroportuaires», a souligné M. Calleja Crespo. Et c'est dans ce sens que la Commission européenne prépare cette nouvelle directive censée encadrer l'application des taxes aéroportuaires. «La Grande-Bretagne a imposé des taxes envers le Maroc et non pas envers la Turquie. La taxe britannique est particulièrement discriminatoire à l'égard du Royaume parce qu'elle crée un différentiel compétitif entre les deux pays», a noté Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport. Rappelons que l'Open Sky a été signé en décembre 2006. Cet accord a eu «des effets tangibles très importants avec la création, en 2007, de près de 150 vols hebdomadaires additionnels entre le Maroc et l'Europe». Ainsi, le trafic aérien global a enregistré une croissance de 17 %, «la plus forte dans le monde enregistrée l'année dernière», selon M. Ghellab.