Selon Barack Obama, sa rivale Hillary Clinton ne ferait plus feu de tout bois à présent. Chaque faux pas de la part de celle-ci serait, pour lui, un pas de plus vers le scrutin de novembre, face au républicain McCain. Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle de novembre aux Etats-Unis, a taxé samedi sa rivale Hillary Clinton d'instabilité et a regretté la tournure négative de sa campagne, à trois jours d'une primaire potentiellement décisive. Favori de la course à l'investiture, le sénateur de l'Illinois est toutefois à la traîne dans les intentions de vote en Pennsylvanie, dont les électeurs se prononceront mardi, et table sur un faux pas de l'ex-First lady pour s'assurer une victoire qui lui ouvrirait la voie du scrutin de novembre, face au républicain John McCain. Selon lui, sa rivale fait désormais feu de tout bois, «que ce soit, vrai, faux, exagéré, pertinent..., parce que, d'après la sénatrice Clinton, les Républicains en feraient autant». La sénatrice de New York «a adopté beaucoup de stratégies, tactique qui a fait de Washington un lieu triste où on ne fait que se chamailler et se battre», a-t-il poursuivi lors d'un meeting à Paoli, dans les faubourgs de Philadelphie, trois jours après son dernier un face à face télévisé avec Clinton, diffusé mercredi par la chaîne ABC. Le débat a porté pour l'essentiel sur ses relations avec son ancien pasteur Jeremiah Wright, auteur de prêches controversés, et avec William Ayer, membre de la mouvance radicale des années 1960, ainsi que sur ses propos polémiques concernant les «Américains moyens» des «petites villes» qui se raccrocheraient aux armes et à la foi pour oublier leurs difficultés financières. Obama s'est plaint de l'âpreté des questions qui lui ont été posées et Clinton en a conclu qu'il ne pourrait pas supporter la pression du pouvoir. «Lorsqu'on se lance dans une élection générale et quand on entre à la Maison-Blanche, les pressions sont gigantesques», a-t-elle insisté samedi, en campagne à West Chester, autre banlieue de Philadelphie. La confortable avance dont elle disposait dans les intentions de vote en Pennsylvanie s'est considérablement réduite ces derniers jours. Fait sans précédent depuis la mi-mars, elle est toutefois repassée en tête au niveau national, samedi, selon le sondage réalisé quotidiennement par l'institut Gallup auprès des électeurs démocrates. • Ellen Wulfhorst (Reuters)