Les voyants, sous un angle global, sont au vert pour l'industrie marocaine. C'est du moins ce qui ressort des résultats de l'enquête d'opinion du mois de février, menée auprès des chefs d'entreprises industrielles. Un optimisme certain caractérise l'opinion des industriels sur les perspectives des trois prochains mois. A lire les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de la banque centrale, il est aisé de constater que les industriels gardent le moral sur tous les secteurs, mais surtout pour ce qui est des industries chimiques et parachimiques et des industries agroalimentaires. D'ailleurs, dans ce sens, l'état de leurs carnets de commandes est tout aussi positif. S'inscrivant en hausse, à l'issue du mois de février et en comparaison au mois de janvier dernier, les entrées de commandes globales, locales ou étrangères, a été jugé comme étant supérieur à la normale par les industriels. Cette amélioration de situation est, en outre, «liée à l'amélioration des flux des commandes dans l'ensemble des branches d'activité et particulièrement dans les branches de l'industrie électrique et électronique», indique Bank Al-Maghrib dans ses résultats livrés en début de semaine. Dans ce contexte, la banque centrale souligne que cette tendance couvre un niveau quasi-normal pour les industries agro-alimentaires, un niveau inférieur à la normale pour les industries du textile et du cuir, et un niveau supérieur à la normale pour les autres secteurs. L'évolution de la production, sur la période de comparaison en question, a bien entendu été jaugée. Et sur ce point, la majorité des dirigeants d'entreprises s'accordent à dire que la production industrielle s'est inscrite sur une tendance haussière. En ce sens que 62% des réponses font ressortir un développement de l'activité contre une baisse de 20%, soit un solde d'opinion de 42%. «Cette tendance haussière a concerné tous les secteurs, à l'exception des industries agro-alimentaires», signale la même source. Par ailleurs, les dirigeants ayant participé à cette enquête ont déclaré que le taux d'utilisation des capacités de production s'est situé aux alentours de 76%, avec un taux de 81% sur les industries chimiques et parachimiques, 76% dans le secteur de l'électricité et l'électronique, 72% dans le textile et le cuir, 70% pour ce qui est de l'agroalimentaire et 68% en matière d'industrie mécanique et métallurgique. Autre point, mais non moins révélateur, les ventes globales ont progressé d'un mois à l'autre, en liaison avec l'amélioration des livraisons locales et étrangères. Cette évolution a caractérisé l'ensemble des secteurs, à l'exception toutefois des industries agroalimentaires. Concernant les stocks de produits finis, leur niveau a été déclaré «quasi-normal», pour la totalité des branches industrielles, sauf pour ce qui est des industries mécaniques et métallurgiques et les industries électriques et électroniques, où il demeure inférieur à la normale.