La capitale du Souss a abrité dernièrement le premier stage régional de formation sur la réglementation. Cette rencontre a relancé le débat sur la mise à niveau des entreprises opérant dans le secteur. «Paquet hygiène, traçabilité et normes de commercialisation des produits de la pêche» ont été les thèmes de la première formation régionale sur la réglementation sanitaire organisée en étroite collaboration entre le département de la Pêche maritime et l'Agence japonaise de coopération internationale, à l'Institut supérieur des pêches maritimes d'Agadir (ISPM). Initiée dans le cadre d'une collaboration tripartite entre le Maroc, Japon et plusieurs pays d'Afrique, cette formation avait débuté le 4 février 2008. «Cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la deuxième phase du programme de coopération tripartite entre le Japon, le Maroc et les autres pays d'Afrique, dans le domaine de l'industrie de traitement des produits de la mer a offert un espace approprié de discussions, d'échange d'idées à même d'enrichir nos expériences respectives en matière de promotion des bonnes pratiques d'hygiène et de maîtrise de la qualité conformément aux normes préconisées par le Codex Alimentaire et celui de la traçabilité des produits», explique le directeur de la formation maritime et de la promotion socioprofessionnelle. Cette formation aurait donc favorisé la naissance d'un nouveau terrain de coopération permettant aux participants d'enrichir leurs connaissances quant aux normes et règlements applicables à la production, la commercialisation et l'exportation des produits de la pêche. «Le Japon a toujours été conscient de la priorité qu'accorde le Maroc au secteur de la pêche et s'est fixé pour but de soutenir la politique marocaine déployée en la matière pour l'amélioration de ses infrastructures portuaires, ,l'amélioration des conditions sociales des gens de la mer et l'aménagement du littoral par le développement des villages de pêche et celui des technologies de transformation», affirme Haruko Hirose, ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire du Japon au Maroc. A l'ère de la globalisation et de la grande concurrence dans le secteur, cette rencontre ne pourrait que relancer le débat sur un développement susceptible de promouvoir la mise à niveau des entreprises opérant dans le secteur. Sachant que la promotion de ce secteur ne peut passer sans le développement de tous les maillons liés aux techniques appropriées à l'élaboration de plans d'actions pour la maîtrise de l'hygiène et de la qualité au sein des unités de transformation et de valorisation des produits de la pêche. Rappelant que les contraintes liées aux accords de libre-échange dans le domaine de l'exportation des produits halieutiques constituent les défis majeurs des acteurs opérant dans le secteur. Les professionnels du secteur semblent tenir compte des nouvelles exigences imposées par le marché international. «Les perspectives de coopération, d'échange d'expériences, d'expertise et de données, entre nous pays africains, existent et doivent être exploitées. Pour ce faire, il est nécessaire d'harmoniser nos réglementations et nos procédures de contrôle et de production pour répondre adéquatement aux exigences des marchés internationaux et gagner ensemble le pari de la compétitivité», souligne le directeur de la formation maritime et de la promotion socioprofessionnelle. Il est à noter que cette formation a connu la participation d'une vingtaine de stagiaires issus de huit pays africains. Les pays bénéficiaires de ce programme sont le Bénin, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Guinée Conakry, Madagascar, la Mauritanie et le Sénégal. Le secteur de la pêche a toujours été un terrain de grande collaboration entre le Japon et le Maroc. Sachant qu'il totalise plus de 50% de la coopération financière non remboursable du Japon vis-à-vis du Maroc.La ville d'Agadir abritera une formation dans le même contexte au mois de février 2009.