Selon Tarik Sijilmassi, le SIAM traduit la volonté du Maroc de faire des métiers de l'agriculture l'un des phares de son économie. Le président du Salon international de l'Agriculture du Maroc (SIAM), Tarik Sijilmassi a souligné mercredi à Paris, que ce Salon, dont la troisième édition se déroulera du 23 au 28 avril à Meknès, n'est pas uniquement un salon sectoriel maroco-marocain, mais un salon qui traduit la volonté du pays de faire des métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire l'un des phares de son économie. Intervenant lors d'une conférence de presse organisée au Salon international de l'agriculture de Paris, M. Sijilmassi a rappelé que le Plan Emergence, lancé par le gouvernement marocain en 2005, avait identifié les industries agroalimentaires en tant que secteur à forte croissance économique, aux côtés d'autres secteurs tels le tourisme, la sous-traitance industrielle, les services informatiques et l'offshoring. Il a également fait savoir qu'une étude en cours, réalisée par un grand cabinet international, planche sur la réforme de l'agriculture marocaine. «C'est l'ensemble de la filière agricole et agroalimentaire qui est en train d'être repensé afin de placer le Maroc comme un pays fort au plan régional en matière agricole et industrielle», a-t-il dit. Par ailleurs, le président du SIAM qui s'est félicité du succès enregistré lors des précédentes éditions du SIAM, a indiqué que "le Maroc souhaite se positionner comme un pays leader dans une nouvelle manière de concevoir les grands métiers de l'agriculture et de l'agro-industrie dans une économie mondialisée où un certain nombre de phénomènes sont en train de se produire". Après avoir souligné que le Maroc doit trouver un positionnement optimal afin de préserver son économie et ses équilibres sociétaux, M. Sijilmassi a relevé que le projet social en milieu rural au Maroc a été conçu dans l'objectif d'affronter à la fois les marchés internationaux et de parvenir à réinventer un mode de fonctionnement dans le monde rural permettant de stabiliser les populations dans ces zones afin d'éviter toute forme d'émigration non maîtrisée. «Ce salon ambitionne de traiter des problématiques liées au développement général du pays et au développement harmonieux de l'espace rural marocain dans lequel habitent 15 millions de personnes», a relevé le président du SIAM, rappelant que SM le Roi MohammedVI avait souhaité que cet événement soit placé sous le signe de l'agriculture sociale qui prend en compte les problématiques de subsistance et de résolution des problèmes des agricultures vivrières en milieu rural «A travers le salon de Paris, nous trouvons exactement ce que nous cherchons. Ce n'est pas un salon sectoriel où il y a seulement des exposants du secteur de l'agriculture. Nous trouvons également un art de vivre et de réinvestir l'espace rural avec toute une diversité dans l'expérience et les performances agricoles», a-t-il conclu.