Manchester United a réalisé une bonne opération en égalisant en fin de match à Lyon (1-1), en 8e de finale aller de la Ligue des champions, tandis que le FC Barcelone s'est imposé à Glasgow face au Celtic. Guère récompensé de ses efforts face à Manchester United, Lyon se sait dans une position inconfortable mais refuse de perdre espoir. Auteur d'une prestation inespérée au vu de ses précédentes sorties, l'OL a dû se contenter d'un match nul 1-1 à Gerland en match aller de son huitième de finale de Ligue des champions, la faute à une égalisation assassine alors qu'un petit exploit se dessinait nettement. Alain Perrin, qui connaît la cruauté des buts à l'extérieur dans ce genre d'affrontement, n'a pas caché sa déception et la difficulté de la tâche qui attend les Lyonnais. Il a également signalé, parce que c'est son devoir mais également parce que c'est vrai, que rien n'était fini. «Il y a quand même de la déception», a-t-il soupiré. «Ce n'est pas tous les jours que l'on a le sentiment que l'on aurait pu battre Manchester». avant d'ajouter : «Ils peuvent avoir le sentiment d'être qualifiés. Cela peut les endormir et on peut aller les surprendre, 1-0, par exemple. Il suffit de marquer dans les dernières minutes», a-t-il prolongé, se projetant déjà sur un match retour à Old Trafford qui s'annonce chaud. Manchester United a un pied en quarts de finale. Il convient de souligner qu'une quarantaine de personnes ont été interpellées en marge du match pour «des jets de projectiles divers et des violences entre supporteurs». Ces personnes étaient placées en garde à vue. D'un autre côté, à Glasgow, le FC Barcelone a pris une sérieuse option sur la qualification en s'imposant face au Celtic après une palpitante course-poursuite (3-2), grâce notamment à un but de Thierry Henry. Le premier quart d'heure était, à l'image de la partie, placé sous domination catalane avec un Ronaldinho titulaire et très en verve, tandis que Samuel Eto'o débutait la rencontre sur le banc. A la suite d'une série d'actions barcelonaises, qui donnaient l'occasion au gardien du Celtic, le Polonais Artur Boruc, de s'illustrer, une action confuse de la défense blaugrana permettait à McGeady de trouver le Néerlandais Vennegoor of Hesselink, entre deux défenseurs. Sa tête était imparable pour Valdes (16). La réponse du géant catalan, reprenant le jeu à son compte, arrivait deux minutes plus tard. Messi, après un une-deux avec Iniesta sur la droite de la surface, parvenait à tromper Boruc avec finesse et vivacité (18). Fluidité Sur une nouvelle action écossaise menée en contre-attaque, le Celtic faisait une nouvelle fois la preuve de son réalisme. Sur un beau centre servi de la gauche par l'étoile du Celtic McGeady, Robson plaçait une tête lobée qui surprenait le gardien catalan (38). Au retour des vestiaires, le FC Barcelone reprenait cependant sa marche en avant. Ronaldinho donnait une nouvelle preuve de sa forme en interceptant une passe écossaise hasardeuse pour lancer instantanément Henry sur le côté gauche qui repiquait dans l'axe avant de placer une frappe enroulée dans la lucarne opposée (52). Le jeu du Barça gagnait alors en fluidité, multipliant les passes pour tenter de trouver la faille dans le bloc éccosais regroupé davant la cage de Boruc. Dans le dernier quart d'heure, sur un centre d'Eto'o entré à la place de Ronaldinho quelques minutes plus tôt, Messi profitait d'un double contre favorable pour récupérer le ballon au huit mètres, effacer un défenseur d'un râteau et tromper Boruc sur la gauche. Le FC Barcelone a ainsi mieux géré son déplacement que son concurrent historique, le Real Madrid battu à Rome par la Roma 2-1, et peut attendre le match retour en Catalogne avec confiance.