Ce rassemblement qui s'ouvre à tous les démocrates démarre sous le signe de la pluralité, du respect des identités, de la richesse des opinions. L'annonce de la création d'un Mouvement de tous les démocrates est une excellente nouvelle. Du mouvement ! de l'air! une bouffée d'oxygène ! Dans le climat amorphe que je décrivais justement la semaine dernière dans ces colonnes, le lancement de ce mouvement tombe à point nommé. Le nom choisi est lui-même annonciateur d'action, d'initiative ; par définition un mouvement «ça bouge». Les signataires ensuite sont tous, en eux-mêmes, une garantie de volonté «d'aller de l'avant», chacun dans son parcours nous l'a prouvé. Enfin, ce rassemblement qui s'ouvre à tous les démocrates démarre sous le signe de la pluralité, du respect des identités, de la richesse des opinions : c'est l'intégration qui est ici privilégiée. Très nombreux, vraisemblablement, sont celles et ceux qui appelaient une telle initiative de leurs vœux et attendaient le signal : eh bien, le moment est venu pour que les bonnes volontés se mettent en synergie dans un cadre dont les contours sont clairement définis : l'accompagnement actif du projet de société que notre Roi trace opiniâtrement. Autre signe qui sonne agréablement aux oreilles : la volonté affirmée de «proximité», c'est-à-dire la garantie d'osmose avec le terrain, avec la population, au contact des préoccupations quotidiennes... bref ne boudons pas notre plaisir : tout cela est bienvenu et de bon augure. Pour autant les objectifs affichés sont ambitieux mais ils impliquent en même temps une obligation d'engagement. Ce n'est certes pas le moment de se réfugier dans l'attentisme ou d'observer passivement ce qui se passe... pour voir venir. Il faut y aller! Il faut aller au charbon, il faut s'engager et ne pas ménager sa peine : la réussite de ce mouvement est une affaire collective. Parmi les défis qui déjà se posent au Mouvement, l'attrait qu'il saura exercer sur une nouvelle génération de «militants». Comment s'ouvrir à des femmes et des hommes «neufs»? Comment être attractif vis-à-vis de la jeunesse, en passant notamment par ces jeunes qui ont commencé à se frotter à l'engagement par le biais associatif? Ce qui implique de l'innovation, du volontarisme ; ce qui veut dire sortir des sentiers battus, en un mot proposer une offre attractive et nouvelle à toutes celles et tous ceux désireux de s'engager pour ensuite convaincre le plus grand nombre. Le défi est majeur lorsque l'on connaît l'état d'esprit de la population - en particulier de la jeunesse - fait de méfiance, de défiance, de scepticisme. Cette première étape doit être franchie avec succès pour permettre ensuite «l'essaimage»: mais ne commençons pas à nous mettre des obstacles et disons-nous que «c'est possible» et que cela mérite que «nous nous y mettions». La personnalité de l'initiateur et des premiers «engagés» au sein de ce mouvement sont des garanties de probité, d'engagement… la suite dépend aussi de nous !