Lors d'un séminaire tenu à Beni Mellal, les participants ont appelé à l'élaboration d'une stratégie nationale de contrôle de la qualité des produits fortifiés. Les participants à un séminaire national sur les carences en micronutriments ont appelé à l'élaboration d'une stratégie nationale de contrôle de la qualité des produits fortifiés, en encourageant notamment la consommation du sel iodé. A l'issue de leurs travaux, mercredi à Beni Mellal, les participants ont appelé à accorder plus d'intérêt aux groupes de la population à risque, notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de deux ans et à sensibiliser les ménages sur l'utilisation du sel iodé. Pour assurer une pérennité aux actions à entreprendre, les participants ont jugé nécessaire l'intégration de l'éducation à la carence iodée dans les écoles infirmières et dans les cycles de formation des sages femmes et des agents de santé. Ils ont également plaidé pour un contrôle efficace et pertinent de la qualité du sel iodé commercialisé sur le marché national, à travers l'amélioration des compétences des inspecteurs de la répression des fraudes. Evoquant la responsabilité des acteurs économiques, les participants ont lancé un appel aux minoteries, boulangeries et conditionneurs à n'utiliser que la farine fortifiée dans la préparation de leurs produits. Dans ce sens, les experts de l'Unicef et des responsables des ministères de l'agriculture et de la santé ont souligné l'importance de la formation ayant trait aux bonnes pratiques de fortification. Par ailleurs, les différentes interventions ont insisté sur l'amélioration des compétences des inspecteurs de la répression des fraudes et la mise en place de comités provinciaux pour le suivi et l'évaluation des actions entreprises. « Lutter contre les carences en micronutriments, c'est investir dans le capital humain et donc assurer le développement économique et social de la nation », ont affirmé les participants. Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé, 18 millions de personnes sont à risque de carence iodée et 6 millions de personnes sont affectées par les troubles dues au manque de micronutriments. Ces troubles touchent davantage les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes. De même, une étude menée par le ministère de la Santé a révélé que l'anémie par carence en fer, par exemple, touche 45,5% des femmes enceintes et environ un tiers des femmes en âge de procréer et des enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Les carences en vitamine A affectent 40,9% des enfants de 6 à 72 mois, selon cette étude.