Pour le secteur des TIC, l'effectif des lauréats des Grandes Ecoles et des Universités devra tripler pour passer de 1800 à 4500 en 2010, selon le directeur général de l'ANRT. Le programme de formation de 10.000 ingénieurs par an d'ici 2010 a été initié pour accompagner le vaste chantier de développement multisectoriel qu'est devenu le Maroc, a souligné jeudi à Casablanca, Mohamed Benchaâboun, directeur général de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT). Une trentaine d'établissements de formation sont impliqués dans cette initiative lancée il y a deux ans et pour laquelle 1 milliard de DH a été mobilisé par l'Etat, a-t-il rappelé à l'occasion d'un atelier organisé sur le thème «Les ingénieurs face à la mondialisation au Maghreb : le programme 10.000 ingénieurs». Ce projet a été lancé pour répondre aux besoins en ingénieurs, concepteurs, développeurs et manageurs, de la politique des grands travaux d'infrastructures et de mise à niveau socio-économique en cours dans le Royaume, a-t-il précisé citant à ce propos la construction ou l'extension des plates-formes portuaires Tanger-Med, Casablanca et aéroportuaires (Mohammed V notamment) ou encore l'extension du réseau national routier et autoroutier. Dans le même ordre d'idées, il a fait référence au secteur de l'habitat qui connaît un essor notable avec la campagne de relogement des habitants des bidonvilles, la promotion du logement social ainsi que le lancement des chantiers de construction de nouvelles villes intégrées. M. Benchaâboun a également évoqué l'aménagement de zones abritant les technologies de pointe comme la Technopolis à Rabat, le Casashore dans la métropole économique ou encore le Plan Azur visant à renforcer la capacité d'accueil des touristes. Pour répondre à ses besoins macro et micro économiques, le Maroc a lancé ce programme qui augmentera de plus de 50 % le nombre des lauréats des Grandes Ecoles et des Universités (passant de 4300 actuellement à 10.000 ingénieurs à l'horizon 2010), a-t-il fait remarquer soulignant que pour certains secteurs, les TIC notamment, l'effectif des lauréats devra tripler pour passer de 1800 à 4500 en 2010. Pour les premières années de mise en oeuvre de ce programme, les réalisations dépassent de plus de 5 % les objectifs tracés, s'est-il félicité, ajoutant que la demande du marché en ingénieurs a fortement augmenté. Plus de 93 % des lauréats de l'Institut national des postes et télécommunications (INPT) ont été recrutés deux mois après l'obtention de leurs diplômes, 40 % des étudiants ont reçu des offres d'emploi avant même leur sortie, a fait savoir M. Benchaâboun, initiateur du projet dans lequel s'inscrit cet atelier et qui porte le nom «Mondialisation et recomposition de la catégorie professionnelle des cadres du Maghreb». Les participants à cette rencontre, venant notamment de France, de Tunisie et d'Algérie, devaient par la suite suivre la présentation de l'implication de l'Ecole Hassania des travaux publics (EHTP) dans le programme de formation des 10.000 ingénieurs. Les élèves ingénieurs de cet établissement, qui a vu le jour en 1971, devront passer de 500 actuellement à 900 d'ici 2010 a fait savoir le directeur de l'EHTP, Dalil Guendouz. Pour ce faire, l'Ecole procède au fur et à mesure au renforcement de son équipe pédagogique, maintient la participation des professionnels à la formation à hauteur de 50 % des quotas horaires et accorde une place de choix aux activités parascolaires et culturelles, a-t-il ajouté rappelant au passage que la formation reste ancrée sur quatre axes technique, managérial, communication et langues et culture générale. La devise de l'école est de former des «ingénieurs internationaux» capables de travailler selon les exigences de la qualité et des standards en vigueur dans le monde, a-t-il souligné rappelant au passage que l'EHTP a formé une trentaine de promotions fortes de 4000 ingénieurs. Outre la discussion du programme national de formation de 10.000 ingénieurs, les participants traiteront également de l'avenir de l'ingénieur au Maghreb dans un contexte marqué par la mondialisation.