Tennis. L'équipe du Maroc affrontera, dans un match difficile, l'équipe d'Espagne, les 8, 9 et 10 février prochain, à Saragosse. Pour Amine Ghissassi, capitaine de l'équipe nationale, rien n'est joué à l'avance. Après une victoire méritée, contre les diables Rouges en match de barrage et chez eux s'il vous plaît!, l'équipe marocaine est entrée sur la liste des grandes nations de la balle jaune. Certes, nos tennismen ont réussi un grand exploit. Celui du maintien dans le groupe mondial. Mais leur prochaine sortie ne sera pas une partie de plaisir. « Nous nous attendions à cela. On savait qu'on allait jouer contre les huit premiers mondiaux », déclare Amine Ghissassi, capitaine et directeur technique de l'équipe nationale. Il faut dire que tirage au sort n'a pas été clément avec l'équipe du Maroc. Pour passer l'étape de ce premier tour, les trois mousquetaires devront affronter un adversaire de gros calibre, l'Espagne, vainqueur de l'édition 2000, et sur ses bases. Les rencontres se dérouleront, du 8 au 10 février prochains, à Saragosse sur surface rapide. «On aurait aimé jouer à Séville. La proximité aurait été de notre côté. Mais les Espagnols ont, à la dernière minute, opté pour la ville de Saragosse pour des raisons, entre autres, commerciales » regrette le coach national. A priori, la partie est équilibrée. Aucune des deux équipes ne peut crier victoire trop tôt. « Nous partons à chances égales. Il y a un léger avantage aussi bien du côté espagnol que du côté marocain. Ça sera un match de suspens » fait remarquer le directeur technique. Les joueurs des deux équipes n'ont pas le même style de jeu. Mais se connaissent très bien. Arazi a déjà joué contre Juan Carlos Ferrerro. Idem pour El Aynaoui avec Corretja. Seulement, les matchs de Coupe Davis prennent une autre dimension et une autre allure que ceux qui entrent dans le cadre des tournois de l'ATP. D'ailleurs, les trois mousquetaires seront présents, aux côtés des Espagnols, aux deux tournois de l'Open d'Australie et de Doha. Ça sera peut-être un avant-goût de la rencontre choc de Saragosse. Pour le capitaine national, les matchs vont se jouer beaucoup plus en tête que sur le terrain. Autrement dit, c'est l'équipe la mieux préparée sur le plan tactique et psychologique qui va faire la différence. «À l'extérieur, les joueurs marocains savent s'en sortir. Et ils l'ont fait à plusieurs reprises. Ce qu'il faut c'est agir davantage sur leur environnement» tient à souligner ce dernier. Renforcer l'esprit d'équipe, mieux maîtriser la pression, faire preuve de solidarité, tels sont les cartes que va jouer le capitaine de l'équipe nationale pour venir à bout de l'armada Espagnole. Outre Arazi, El Aynaoui et Alami, le coach national a fait appel au jeune Mehdi Tahiri qui est en pleine progression ces derniers temps. Mounir Laâraj fera également le déplacement. Les deux joueurs seront les sparring-partners de l'équipe nationale. La Coupe Davis c'est aussi et surtout la motivation et la solidarité.