La production d'agrumes enregistre une légère baisse en 2008 dans la région de Tadla-Azilal. La production d'agrumes devrait atteindre 260.000 tonnes en 2008 dans la région de Tadla-Azilal, contre 267.000 tonnes durant la campagne précédente et une moyenne de 210.000 tonnes durant les cinq dernières années, selon les prévisions de l'Office régional de mise en valeur agricole de Tadla (ORMVAT). La région assure 16 % de la production nationale en agrumes, qui devra créer au niveau local près d'un million de journées de travail dans une superficie globale de 12.000 hectares, dont 6.450 ha équipés en système d'irrigation de goutte-à- goutte. La région a exporté, durant la campagne 2006-2007, quelque 59.600 tonnes d'agrumes, soit 10 % de l'ensemble des exportations nationales, contre une moyenne de 46.200 tonnes durant les cinq dernières années, indique la même source. Le secteur agrumicole joue un rôle socio-économique de premier choix puisqu'il est considéré parmi les filières les plus productives à l'échelon régional. L'Office attribue ces performances notamment à l'utilisation de techniques de production modernes et à la disponibilité de la production tout au long de l'année. L'ORMVAT vante aussi l'expérience élevée des producteurs, favorisés par des conditions climatiques favorables. La productivité de l'hectare s'élève à 50 tonnes dans la région. L'Office cite également parmi les facteurs contribuant au renforcement de la production d'agrumes dans la région, l'augmentation des superficies à irrigation économe, notamment le système localisé, les encouragements de l'Etat, la disponibilité des ressources en eau et le rôle efficace des structures d'encadrement. Toutefois, la filière reste confronter à plusieurs contraintes, indique l'Office, citant notamment le vieillissement des plantations, le coût élevé de l'énergie et des produits phytosanitaires, ainsi que la concurrence de plus en plus rude, en terme de qualité et de prix, sur les marchés extérieurs. A ces contraintes s'ajoute le problème des insectes, notamment la mouche méditerranéenne ou la cératite. L'Office déplore également la désorganisation professionnelle qui entache le secteur. Dans ce sens, un programme de formation a été mis en place visant la sensibilisation sur les nouvelles techniques agricoles nécessaires à l'amélioration de la production.