Merci M. Zaki, c'est la première chose qui vient à l'esprit au sortir de ce très plaisant France-Maroc, premier du nom à St Denis. Merci M. Zaki d'avoir eu le courage de titulariser Chamakh à 20 ans. Merci M. Zaki d'avoir fait de Hadji, autre chose que le «frère de». Merci donc de nous avoir laissé cette paire d'attaquants que toute l'Afrique aujourd'hui nous envie. Merci de nous avoir déniché Mokhtari ou Chrétien. Merci d'avoir formé la triplette du milieu Kaissi-Sefri-Kharja. Merci d'avoir fait de Kadouri un titulaire en puissance. Merci d'avoir cru en Amine Rbati. Merci d'avoir responsabiliser Ouaddou. Ce récital que nous ont offert les poulains de Henri Michel vendredi soir, on vous le doit en partie. Sur TF1, les commentateurs ont été unanimes. Il ressort de la prestation d'ensemble de notre Onze cette impression d'un groupe qui a l'habitude de jouer ensemble. Vendredi on a vu beaucoup de discipline tactique, de replacements et d'automatismes. C'est vrai qu'en face c'était la France dans un contexte très particulier. Du fait de son arrivée tardive-le sélectionneur l'a dit et répété. Dans l'optique de la CAN, le principal adversaire du Maroc, ce n'est pas le Ghana ou la Guinée; c'est le temps. Le temps pour un groupe de se former, de se connaître. Ce vécu fondamental en football, le noyau dur de la sélection, le possède déjà. C'est la résultante d'une aventure commencée et conclue en Tunisie. Entendez par cela l'épopée magnifique de la CAN 2004 suivie de la campagne d'éliminatoires au Mondial 2006 achevée un soir d'octobre 2005 à Rades. Cet héritage, on l'a bien vu, est assurément la meilleure arme de Michel. Sa mission justement sera de mettre à profit sa longue expérience de technicien pour le faire fructifier ; de tirer le maximum de ce potentiel que vous nous avez laissé M. Zaki. Chose que n'a pas su faire votre successeur. Souvenez-vous du défilé des Brazi, Aboub, Assas, Souari ou encore Benaskar. Du haut de la capitale française, vendredi qu'elle semblait loin l'époque de l'amical Maroc-Tunisie (1-1) de février dernier. A Paris, toute l'équipe s'est illustrée. Michel a su trouver les bons mots, faire les bons choix et mettre ses joueurs dans les meilleures dispositions tactiques. Toute l'équipe certes, mais pour certains, cela avait un doux air de revanche. Vous savez de qui on veut parler : les Ouaddou, Kharja, Boukhari, Mokhtari, Kadouri, Kaissi symboles de la génération Zaki. Ceux qu'ont a voulu sacrifier sous l'autel du changement. Maintenant bien sûr, Henri Michel va apporter sa pierre à l'édifice. On l'a vu avec l'incorporation sur le front de l'attaque de Skitioui absolument impressionnant ces temps-ci ou encore la découverte de Kabous. Ce dernier, pour une première sélection a vraiment été bon. Une option de plus dans un effectif qui promet beaucoup. Début de réponse demain face au Sénégal à Créteil. L'occasion de revoir aussi Zaïri, Moha ou Allioui. Vraiment Merci M. Zaki.