L'union des banques maghrébines (UBM) veut une monnaie unique pour le Maghreb. La mise en circulation de cette monnaie s'impose plus que jamais. L'Union des banques maghrébines (UBM) veut doter l'espace maghrébin d'une monnaie unique pour dynamiser les échanges économiques inter-maghrébins, a affirmé, mercredi, le président de l'UBM, Othman Benjelloun. Dans une déclaration, en marge de la rencontre à Alger sur le développement du capital d'investissement au Maghreb arabe, M. Benjelloun, qui est également le président du GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc), a jugé nécessaire la création de la monnaie unique, précisant que même si la mise en circulation de cette monnaie "prendra cinq ou dix ans ", elle s'impose plus que jamais. Il a indiqué, à ce propos, qu'il a été décidé de mettre sur place un comité comprenant deux représentants de chacun des cinq pays membres pour s'atteler à la concrétisation de ce projet. Il a affirmé ensuite avoir ressenti une volonté politique des décideurs des pays membres de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) pour aller de l'avant dans la réalisation d'une monnaie unique dans l'espace maghrébin. M. Benjelloun a indiqué, à ce propos, avoir ressenti cette volonté politique lors de l'entretien qu'il a eu, mardi soir, à Alger, avec le Premier ministre algérien Abdellaziz Belkhadem qui, a-t-il précisé, a salué cette démarche de nature à dynamiser les échanges inter-maghrébins. Il a ensuite évoqué les résultats de la réunion de l'UBM à Alger, soulignant qu'outre le projet de la monnaie unique, il a été décidé la création d'une académie bancaire pour permettre aux jeunes banquiers des Etats membres d'avoir une vue plus futuriste sur le système bancaire. L'UBM a également décidé la multiplication des échanges inter-bancaires dans le but de renforcer les échanges commerciaux inter-maghrébins et généraliser la carte bancaire en vue d'accompagner les PME et PMI dans leur action visant la dynamisation de leurs activités. Lors de la séance d'ouverture des travaux de cette rencontre, M. Benjelloun a plaidé en faveur de l'intégration financière entre les Etats maghrébins, ajoutant que «nos pays ont une communauté du destin et partagent tous les attributs d'une même nation». Auparavant, la ministre déléguée algérienne à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, a noté que l'Union des banques maghrébines constitue un maillon actif de l'édifice maghrébin et un lieu fédérateur des compétences bancaires qui agit dans le sens de la modernisation et du développement des places bancaires et financières maghrébines. Quelque 130 dirigeants et cadres des banques et établissements financiers de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie prennent part à ces travaux. Le capital investissement représente actuellement «un instrument de confortement des ressources des entreprises par un apport direct au niveau de leurs fonds propres», indiquent des spécialistes.