L'entraîneur de Lille, Halilhodzic est un homme qui ne contient pas sa colère. On connaît déjà ses gesticulations incontrôlées et ses protestations acerbes envers ses joueurs et les arbitres quand il était entraîneur du Raja de Casablanca. L'entraîneur de Lille, Halilhodzic est un homme qui ne contient pas sa colère. On connaît déjà ses gesticulations incontrôlées et ses protestations acerbes envers ses joueurs et les arbitres quand il était entraîneur du Raja de Casablanca. Le Yougoslave ne retient pas sa colère sur le banc de touche, mais il n'a jamais été antipathique en dehors du terrain. Mais la semaine dernière il est allé un peu fort après la défaite cuisante de l'équipe lilloise en coupe de France face à Libourne une équipe évoluant dans le championnat amateur français. Dépité et abattu, Halilhodzic a dramatisé la situation jusqu à déclarer : « c'est une honte, on devrait tous démissionner, moi le premier. Des joueurs vont partir à la coupe d'Afrique des Nations et après à la coupe du monde, j'ai donc besoin de joueurs de milieu et de devant » si on comprend le désarroi de l'entraîneur yougoslave face à la passe difficile de son équipe , sa position vis-à-vis des joueurs marocains Fahmi et Bassir est pour le moins incompréhensible. Halilhodzic a tout simplement placé les professionnels marocains sur la liste des transferts en raison de leur participation à la coupe d'Afrique des Nations. Autrement dit si Fahmi et Bassir voudraient garder leurs places, ils devraient renoncer à leur participation à la CAN. Du chantage pur et dur qui va à l'encontre des règlements de la FIFA régissant la libération des joueurs sélectionnés pour participer aux manifestations internationales. La loi de la FIFA est tres explicite quant à l'obligation des clubs à libérer les joueurs professionnels pour tous les matchs officiels de leurs équipes nationales respectives. Si ces derniers ne sont pas libérés, c'est qu'ils sont malades. Autrement leur alignement dans leur club est passible de fortes amendes. Mieux encore la FIFA permet aux joueurs internationaux de jouer dans huit matchs amicaux internationaux avec leur sélection. L'entraîneur Halilhodzic n'a certes pas contourné la loi, mais il a fait du chantage une arme pour préserver ses intérêts aux dépens des joueurs et des règlements. C'est quand même curieux qu'il ait l'intention de se passer des services de l'international Abdelilah Fahmi qui joue un rôle capital dans la défense de Lille. On aurait bien aimé connaître le comportement du technicien yougoslave si ce cas s'est présenté pour un joueur européen devant répondre à l'appel de sa sélection. On attend avec impatience la mise en œuvre de la loi unifiant le calendrier international que le président de la FIFA avait annoncée ici à Casablanca.