La Mission internationale d'évaluation préliminaire a estimé que l'environnement électoral au Maroc est caractérisé par «plusieurs éléments positifs». Elle recommande plus de communication. L'environnement électoral au Maroc est caractérisé par «plusieurs éléments positifs». C'est ce que vient de déclarer la Mission internationale d'évaluation préliminaire en vue des prochaines élections législatives, lors d'une conférence de presse, tenue mercredi dernier, à Rabat. Cette mission relève du l'Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI), proche du Parti démocrate américain. Sur invitation du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), elle a effectué une visite au Maroc du 9 au 15 août, dans le cadre de l'action de la mission internationale d'observation des prochaines législatives. En fait, la mission a souligné «l'effort croissant» des grands partis politiques pour se distinguer les uns des autres à travers des programmes politiques sur des questions spécifiques et des campagnes compétitives fondées sur les intérêts des électeurs. Présidée par Mme Frances Fitzgerald, sénateur à la Chambre haute du Parlement irlandais, cette délégation du NDI a eu des entretiens avec plusieurs leaders politiques marocains ainsi qu'avec des membres du gouvernement et de la société civile. Dans son rapport, le NDI «met en avant les efforts consentis pour l'inscription des électeurs et l'éducation civique, et visant à lutter contre la désaffection manifestée à l'égard de la politique, notamment chez les jeunes». Et de souligner dans ce sens que les préparatifs administratifs aux élections, jugés «impressionnants». «Cet environnement électoral positif intervient dans un contexte marqué par un nouveau mode de scrutin, qui rend difficile les chances de tout parti politique d'obtenir une majorité substantielle au sein du Parlement», note-t-on dans ce rapport. Pour le bon déroulement du scrutin, le NDI a présenté sa liste de recommandations. En premier lieu, il s'agit de «l'application, équitable et neutre, de l'ensemble des règles régissant la campagne électorale, y compris la prohibition de l'achat des voix et de l'utilisation des deniers et ressources publics ou relevant des institutions religieuses, ainsi que du financement des campagnes». Il est aussi question d'une «grande ouverture» lors de la campagne, garantissant ainsi la libre circulation des idées et des opinions. Dans le même sens des idées, le NDI souligne l'importance de favoriser une couverture médiatique globale de l'opération électorale et des questions politiques. L'autre recommandation, et non des moindres, concerne l'annonce des résultats du scrutin «le plus tôt possible» et la permission aux observateurs d'accéder aux opérations de décompte des voix et de proclamation des résultats. Le nombre total des voix devrait également être annoncé directement à la fin du scrutin, selon la même source. Le NDI évoque également «l'importance pour le gouvernement et les partis politiques de poursuivre les efforts de communication avec les électeurs, et d'entamer une réflexion sur les réformes à même de favoriser une plus forte représentativité des partis politiques et de renforcer l'action des institutions politiques». Pour rappel, une délégation d'observateurs internationaux, composée de 40 à 50 personnes, devra se rendre au Maroc au cours de la première semaine du mois de septembre. La délégation devra élaborer un autre rapport relatif à ses observations. Le CCDH se prépare pour les élections Le CCDH a décidé de s'impliquer directement dans cette opération au niveau des centres de vote, à travers le suivi quotidien de la presse écrite et audiovisuelle, et du déroulement de l'opération électorale, avant, pendant et après le jour du scrutin. Il a précisé qu'il va procéder au suivi quotidien de la presse écrite et audiovisuelle, en collaboration avec la Haute autorité de la communication audiovisuelle, ainsi qu'à l'observation du déroulement de la campagne électorale, le jour du scrutin et durant la période post-électorale, en coordination avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur, ajoutant qu'«en cas de besoin, le Conseil entreprendrait des investigations sur le terrain». Le CCDH affirme avoir retenu, au niveau national, le tissu associatif pour le suivi des élections. Pour ce qui est des observateurs internationaux, le CCDH a choisi le NDI.