Selon Zakaria Zubeidi, le leader de la branche armée du Fatah à Jénine, les Brigades des martyrs d'Al Aqsa stoppent leurs actions contre Israël et signent «un accord de cessez-le-feu». Affirmant que «les Brigades des martyrs d'Al Aqsa ne veulent pas être un obstacle à une solution politique au problème palestinien», Zakaria Zubeidi, l'un des leaders de la résistance armée les plus recherché par l'Etat d'Israël, a signé, dimanche, «un accord de cessez-le-feu avec Israël» annonce-t-il lui-même. C'est dans le cadre d'un programme de désarmement des milices décidé par le gouvernement d'urgence, que cette proposition israélienne d'amnestie vît le jour. 178 à 189 combattants recherchés par l'Etat hébreu pour leurs actions militaires contre Israël, seront «pardonnés» par ce dernier et resteront libres. Suite à la parution de cette liste, Zakaria Zubeidi, le leader des Brigades des martyrs d'Al Aqsa de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, s'est décidé à franchir le pas du désarmement. Ces hommes dits «wanted», dont les noms figurent sur la liste d'amnestie, doivent rendre leurs armes et resteront au quartier général de la sécurité palestinienne, attendant le processus administratif et politique qui garantira leur liberté. Cependant, cette liste d'amnestie ne concerne que les miliciens des Brigades des martyrs d'Al Aqsa, affiliés au Fatah de Mahmoud Abbas. Toutes les autres factions rejettent énergiquement ce traité d'amnestie. Les Brigades Abu Ali Mustafa, branche armée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), refusent de rendre leurs armes à l'Autorité palestinienne, déclarant cette offre dangereuse pour l'unité palestinienne, notamment au sein des branches armées qui combattent contre l'occupation. Ils affirment dans un communiqué que «la résistance palestinienne a été le sujet d'une série de conspirations qui avaient pour but de la frustrer et de détériorer ses combattants. Malgré ceci, la résistance a continué de plus belle, de même que le public palestinien considère la résistance comme étant le seul moyen de mettre un terme à l'occupation». Les Brigades Al Qods, branche armée du Jihad islamique, ont aussi refusé cet accord, précisant que cette décision a été prise malgré le fait que le Fatah leur ait proposé d'inclure dans la liste d'amnestie, une vingtaine de membres de leur faction. Les Brigades Nasser Salah Addin, branche armée du Comité de résistance populaire, ont aussi décliné la proposition d'amnestie, s'interrogeant sur «la décision israélienne de mettre en échec les mouvements palestiniens en criminalisant leurs membres, qui auront besoin d'une permission pour vivre dans leur propre ville». Cette offre israélienne complète la proposition de libérer 250 prisonniers affiliés au Fatah, enfermés dans les geôles israéliennes. C'est lors du dernier sommet de Charm el Cheikh, que Ehud Olmert avait annoncé à Mahmoud Abbas sa volonté de relâcher certains prisonniers de Fatah, «n'ayant pas de sang sur les mains». Cependant, depuis cette annonce, l'armée israélienne a augmenté le nombre des arrestations dans les territoires occupés et 300 Palestiniens affiliés au Fatah ont été emprisonnés. Dans un communiqué, le groupe politique du président Abbas traite de « farce» cette politique du double langage, déclarant que «la politique d'arrestation d'Israël ne peut pas apporter la paix» et encore moins «construire les bases d'une confiance mutuelle entre Israël et les Palestiniens». Une réalité qui met gravement en question la bonne volonté de l'Etat d'Israël.