A l'instar des autres commerces, les restaurants de la ville du détroit se préparent pour la haute saison. Les services d'hygiène multiplient leurs descentes inopinées dans ces commerces pour éviter des cas d'intoxication. A peine quelques jours nous séparent de la saison d'été, la ville est déjà rattrapée par l'ambiance estivale. La ville du détroit est en effervescence et connaît l'affluence des premiers estivants. Et parmi les établissements touristiques, les restaurants entament leur pleine saison. Le nombre de clients de ces lieux de restauration a augmenté. Mais de l'avis des restaurateurs tangérois, le nombre de fréquentation de clients tangérois a connu une relative diminution. Les quarante cinq cas d'intoxication qui avaient été observée, dernièrement, dans un restaurant à Ksar Sghir ont eu un impact négatif sur leur commerce. Surtout que cette commune, dépendant de la province de Fahs Anjra, est l'un des sites touristiques les plus fréquentés par les Tangérois. «Nous essayons de contribuer à la promotion du tourisme à Tanger par l'amélioration continue de la qualité de nos services et à des tarifs des plus abordables. Ces derniers cas d'intoxication ne sont pas observés dans des restaurants de la ville et font tout ce bruit parce que les victimes ont été hospitalisés dans des cliniques privées de la ville», confie un propriétaire d'un restaurant chic de la place, faisant remarquer que son commerce n'a pas été affecté par cette affaire d'intoxication. Par ailleurs, les restaurateurs affichent leur optimisme concernant leur rentabilité pendant cet été 2007. La ville s'est embellie et destinée à recevoir plus de visiteurs que les années précédentes. Mais est-ce que les services de restauration sont préparés à accueillir cette affluence de visiteurs ? Selon les représentants des différents services d'hygiène de la ville, Tanger connaît ces derniers temps un grand nombre d'ouverture de restaurants, pizzerias et snacks. Et «vu le sens de la compétition qui règne chez les propriétaires de ces lieux de restauration, nous constatons un renforcement de l'amélioration de leurs services», explique le docteur Ilham Mokhtari, chef du service d'hygiène Tanger- Médina. Par ailleurs, la ville du détroit doit sa renommée à la bonne qualité des services et la gastronomie de quelques restaurants. Et d'après Dr Mokhtari, «les fermetures des restaurants et des gargotes sont dues quasiment à des mauvais comportements du personnel ou à des saletés constatées sur les lieux et non pas à cause des intoxications alimentaires». Comme toutes les grandes villes touristiques, les petits restaurants et les gargotes pullulent à Tanger. Ils se trouvent surtout au port, dans l'ancienne médina, dans les quartiers populaires et périphérique et voire en plein centre-ville et leur état dans la plupart du temps laisse à désirer. La plupart des représentants des services d'hygiène de la ville se disent mener des campagnes de sensibilisation et d'éducation sanitaire «et non pas de répression comme le croient la plupart des professionnels de ce secteur». Ils doivent, selon eux, être toujours sur le qui-vive et multiplient leurs visites à ce genre de commerce pendant la période estivale. Ilham Mokhtari précise qu'à la veille de la période estivale, les services d'hygiène ont procédé récemment à la fermeture d'un restaurant populaire situé sur la côte à cause du mauvais état de sa porte d'entrée.