Le ministère du Commerce extérieur vient de fixer le quota d'importation de carreaux de céramique pour le second semestre de 2007. Une décision qui porte à 3,898 millions de m2 la quantité bénéficiant de la franchise douanière. Les quotas d'importation de carreaux de céramique non soumis aux droits de douane additionnels ont été arrêtés pour le second semestre de l'année. Un avis du ministère du Commerce extérieur fixe à 3,898 millions de m2 le quota d'importation, dans le cadre de l'application des mesures de sauvegarde liées à ce produit. Ce contingent tarifaire de carreaux en céramique, non soumis au droit additionnel, au titre du 2ème semestre 2007, du 1er juillet 2007 au 31 décembre 2007, sera réparti entre plusieurs pays ou territoires douaniers. Et c'est à l'Union européenne que revient la plus grande part. Ainsi ils peuvent être importés de l'UE 3,3 millions de m2, soit près de 85%. Et ce sont essentiellement les producteurs espagnols et italiens qui vont en bénéficier. Le quota d'importation prévue pour le deuxième marché émetteur, la Chine, est fixé à 357.500 m2. Nos importations de la céramique tunisienne, sous franchise douanière, seront ramenées à 57.500 m2, celles des Emirats arabes unis à 150.000 et des autres pays à 33.000 m2. La dernière date de demande de franchise douanière a été fixée au 21 juin et une part du contingent tarifaire sera réservée aux nouveaux importateurs, précise le document du ministère du Commerce extérieur. Les importations, en dehors de ce contingent peuvent s'effectuer, ajoute le document, sous couvert d'un «engagement d'importation» souscrit directement auprès de la banque intermédiaire agréée choisie par l'importateur. Pour les opérateurs ayant souscrit une demande d'importation au premier semestre mais n'ont, pour une raison ou une autre, pas atteint le quota qui leur a été accordé verront leur quote-part réduite au titre du second semestre de cette année. Ainsi, précise l'avis du ministère, «les importateurs n'ayant pas réalisé les quantités accordées au titre du 1er semestre 2007 ou n'ayant pas fourni les documents justifiant ces réalisations, verront leur quote-part au titre du 2ème semestre réduite en fonction du taux de non réalisation». À noter que ces mesures de sauvegarde ont été prises à une période où le marché marocain était inondé de produits espagnols, chinois et italiens. La mesure est conforme aux textes de l'OMC qui permet la mise en place de telles barrières pour sauvegarder l'industrie nationale. Il s'agit, toutefois, de taxes additionnelles qui permettent la protection d'un secteur industriel donné pendant une période limitée. La mise en place de telles mesures n'a pas plu, rappelons-le, aux exportateurs espagnols. Le marché ibérique fournissait en, effet, plus de 60% des importations marocaines en carreaux de céramique. Le Maroc a importé en 2004 pour l'équivalent de 25,5 millions euros de céramique espagnole. Et depuis la mise en place des mesures de sauvegarde, les producteurs espagnols sont montés au créneau arguant que leurs exportations «ont été gravement affectées» et accusaient le Maroc d'avoir entrepris «une offensive à caractère protectionniste». Une requête a même été soumise au ministère du Commerce extérieur. La missive exigeait du ministère de prouver que les importations massives de céramiques notamment espagnoles portent atteinte à la production nationale.