A la veille des négociations sur le Sahara, prévues le 18 juin à New York, le Polisario, avec la bénédiction de l'Algérie, multiplie les provocations à l'égard du Maroc qui n'entend accorder aucune importance à ces gesticulations. Le compte à rebours pour les négociations sur le Sahara a bel et bien commencé. Il ne reste, en effet, que sept jours pour que les parties au conflit le Maroc et le Polisario, s'assoient à la table des négociations, à Long Island, aux environs de New York, sous l'égide des Nations Unies. Or, à l'approche de cette échéance cruciale, le Polisario, avec le soutien d'Alger, multiplie les provocations à l'égard du Maroc. Vendredi dernier, à la nuit tombante, le Polisario a lancé une opération de déminage à proximité du poste de surveillance marocain «Oum Darga», - et sans avoir pris la peine d'informer les observateurs onusiens du cessez-le-feu (Minurso) ce qui a failli tourner à l'aigre, sachant que les Forces Armées Royales n'étaient pas non plus au courant de cette activité censée se dérouler le jour, et non la nuit, comme le stipule l'accord de cessez-le-feu de 1991. «Un incident grave aurait pu se produire ce jour-là, n'eût été la vigilance et la sagesse des Forces Armées Royales», a affirmé à «ALM» une source qui était sur place, à quelques encablures de la ville de Smara. «Cette manoeuvre s'inscrit dans le cadre d'une campagne de provocation destinée à faire capoter les prochaines négociations», a-t-il expliqué. Même tonalité relevée du côté d'un responsable gouvernemental «Ce genre de provocations à la veille des négociations n'a pour but que de détourner l'attention», a déclaré hier à ALM le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Nabyl Benabdellah. Interrogé sur la riposte que Rabat devrait opposer à ces gesticulations, le ministre Benabdellah a répondu que «le Maroc n'entend pas accorder de l'importance à ce genre de provocations», ajoutant que «notre pays ne fait pas non plus de cas des nouvelles déclarations du Polisario allant dans le sens du retour aux armes, ni de celles faites par nos voisins qui dénotent de leur implication directe dans le dossier du Sahara», dans une référence à la récente sortie du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Lors de cette sortie, le locataire du palais Al Mouradia, qui a toujours affirmé que «le Sahara ne représente pas un obstacle à l'édification maghrébine», s'est finalement rétracté pour reconnaître que ce dossier constitue bel et bien «un facteur de blocage à la construction du Maghreb Arabe uni» ( !). Une volte-face qui en dit long sur le cafouillage des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, à quelques jours de l'entame des négociations. Dans ce contexte, et comme pour cacher l'isolement que connaît l'Algérie et le Polisario sur la scène internationale, qui est aujourd'hui plus que jamais sensible à l'offre marocaine d'autonomie, le président Bouteflika a reçu récemment, et en grande pompe, un soi-disant «ami du peuple sahraoui», en l'occurrence le député belge Pierre Galand, parti la semaine dernière à Alger chercher des pétrodollars pour financer la création de la soi-disant «Union internationale pour défendre la cause sahraouie». à la veille des négociations, un constat s'impose : au moment où la communauté internationale attend les «propositions» qu'Alger, et accessoirement Tindouf, va mettre sur la table des négociations, ces derniers «brillent» par le recours à leur vieille-nouvelle méthode : la provocation. Afrique du Sud : Le Maroc déjoue une autre manœuvre polisarienne La mission diplomatique marocaine accréditée à Pretoria a déjoué, vendredi, avec l'appui de plusieurs pays amis, une tentative d'inclure la question du «Sahara occidental» à l'ordre du jour de la deuxième réunion des ambassadeurs africains sur la prochaine conférence ministérielle du Nouveau partenariat stratégique afro-asiatique (NAASP), prévue en janvier 2008 au Caire. De source diplomatique on précise que cette réunion préparatoire a pris fin sur un constat d'échec après trois heures de débats sur l'inclusion forcée de la question du «Sahara occidental» à l'ordre du jour, ficelé par l'Afrique du sud avec la connivence de l'Algérie. Les représentants de plusieurs pays amis ont exigé le retrait de la question du Sahara de l'ordre du jour de cette rencontre à la grande déception des représentants de l'Afrique du sud et de l'Algérie.