L'ONE lance un programme de généralisation des lampes à basse consommation. Il sera procédé, en deux phases, au remplacement de 5 millions de lampes, soit une économie d'énergie de 300 GWh par an. L'Office national de l'électricité entamera jeudi 7 juin un programme d'envergure de généralisation des lampes à basse consommation (LBC). Une phase pilote démarrera ainsi dans la localité de Khemis Zmamra. L'opération en sa globalité concerne le remplacement de quelque 5 millions de lampes à incandescence par des LBC, ce qui représente, selon les responsables de l'Office, un gain considérable en énergie. Selon le jargon professionnel, cela représenterait un «effacement à la pointe» de l'ordre de 200 mégawatts. Ce qui correspond à une économie d'énergie de quelque 300 GWh par an. Cette opération porte le nom d'«INARA» et fait partie du plan d'action élaboré par l'office pour la maîtrise de la demande en électricité, précise-t-on auprès de l'Office. Elle se déroulera en deux étapes. La phase pilote sera lancée le jeudi 7 juin et l'opération sera généralisée, en une seconde phase, à toutes les villes du Royaume. Les responsables de l'ONE précisent que l'Office a mis en place, à cet effet, un processus de distribution des lampes à basse consommation à ses clients. Et ce, moyennant des facilités de paiement. À noter que ce programme de généralisation des LBC a été annoncé, il y a quelques mois, par le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) qui a programmé son lancement pour la saison 2007-2008 à partir du cercle de Zmamra. L'initiative fait partie d'un vaste «plan d'action pour la maîtrise de la demande de l'énergie». Programme qui a été lancé, rappelons-le, à la mi-mars et qui ciblait, en une première étape, les grands consommateurs, notamment les industriels. Outre la promotion des LBC, il a été également question d'encourager l'exploitation des énergies renouvelables. Il s'agit, entre autres, de la promotion des solutions solaires en milieux urbain et périurbain. À cet effet, un autre programme de promotion des chauffe-eau solaires est prévu. En utilisant, à une large échelle, les capteurs photovoltaïques, le Maroc pourrait puiser dans un gisement énergétique évalué à 5,5 KWh par m2 par jour, ce qui représenterait une économie de 50 à 70% des dépenses énergétiques, précise-t-on auprès du CDER. Le marché actuel des plaques photovoltaïques commence à se développer. 30.000 m2 sont installés annuellement et l'objectif étant d'atteindre 80.000 par an à l'horizon 2012, estime-t-on auprès du CDER. Une étude du marché effectuée par le Centre estime, par ailleurs, le potentiel à cette date à 400.000 m2. À noter, en outre, que le Programme d'électrification rurale global qui devrait toucher à la fin de cette année 98% des villages marocains comprend une composante dite «électrification décentralisée». Ce qui revient à doter un grand nombre de foyers, 7% du total des villages concernés par le PERG, de kits photovoltaïques. Ainsi, le programme de généralisation des LBC qui sera lancé incessamment fait partie d'une batterie de mesures qui vise la rationalisation de la consommation de l'énergie. D'autres mesures sont également prévues. En amont, et au niveau de production, des initiatives ont été prises pour réduire la dépendance énergétique des produits pétroliers. L'ONE compte déjà, en ce sens, sur l'appui des organismes financiers internationaux. La Banque mondiale (BM) vient, en effet, d'accorder au Maroc un prêt de 100 millions de dollars destiné à développer les énergies renouvelables. Ce qui va renforcer la politique marocaine en ce domaine qui vise à porter la part des énergies solaire et éolienne à 10% en 2012, contre 4% actuellement.