M. Said Chbaâtou, ministre des pêches maritimes et artisanales réaffirme sa préoccupation première, la préservation des ressources halieutiques. L'octroi des licences obéit désormais à un cadre réglementaire. La décision du ministère des pêches maritimes et artisanales, de mettre en place, un nouveau système pour l'octroi des licences, lors de la réunion, avec les représentants de la presse, le 8 novembre dernier, a déclenché un tolet de protestation dans le secteur. Aujourd'hui, le ministre, M. Said Chbaâtou a réaffirmé cette mesure. Et il a insisté sur la régularité - à toute personne ayant fait la demande et sans aucune exclusion - lors des accords des licences nécessaires de pêche à la madrague. Rappelons, que lors de ces dernières déclarations, le ministère de tutelle avait annoncé la mise en place d'un nouveau système pour l'attribution des licences de pêche. Basé sur des considérations de transparence, un encadrement par voie d'appels d'offres verra le jour, et ce dans l'attente de la finalisation des plans d'aménagement des autres pêcheries. La concrétisation officielle de cette procédure reste tributaire d'un simple décret d'application. Selon le communiqué des autorités concernées : «le ministère vise par cette mesure à briser la situation de monopole dénoncée auparavant par les professionnels». D'autres mesures avaient été remises à l'ordre du jour, qui inquiètent tout particulièrement les armateurs. Il s'agit de nouvelles dispositions de contrôle des prix de l'Office des changes. Une explication de la situation qui prévalait s'impose. Les opérateurs actifs dans l'exportation, en l'occurrence les « plus puissants », définissaient les prix discrétionnairement. Ils fixaient des prix spécialement bas afin de profiter d'une contrepartie sous forme de commissions étrangères. Et les prix de la marchandise parvenaient de sources étrangères au pays. L'entrée en vigueur du plan d'aménagement de la pêche céphalopodière, fruit d'un travail de six années, a posé clairement des conditions telles le volume de la production, sa durée et les prix minima. Aussi, le ministère dans le cadre de ce programme, est-il dorénavant prohibé qu'une marchandine sorte du territoire marocain, sans qu'au préalable, son prix ne soit indiqué. Afin de pallier en amont cette tendance, pour les futures licences, une nouvelle condition, la commercialisation d'une partie des captures doit se réaliser sur le marché national. Le ministère vise essentiellement à en finir avec la chaîne interminable des intermédiaires. Aussi, avec la complicité de l'Office National des Pêches (ONP) un appel d'offres a-t-il été lancé. Il s'agissait de la sélection des distributeurs de poissons dans certaines régions d'exploitation halieutique.