Hooliganisme, complots, programmation des matches…, tant de sujets ayant poussé le président du WAC, Tayeb Fechtali, à démissionner du comité du club. C'est ce qu'il a expliqué lors d'un point presse. «Ça suffit ! On a ras-le-bol de ces actes de hooliganisme qui ne font ni honneur à nos clubs, ni au football national», a lancé Tayeb Fechtali, durant une conférence tenue dans la soirée du mardi 8 mai, faisant allusion aux évènements qui ont suivi le match de dimanche dernier. Un match comptant pour la Coupe de la Confédération africaine qui opposait le WAC à l'équipe égyptienne d'Al Ismaïli et qui s'était soldé par une défaite des Rouges (0-1). «C'est un cri de protestation», a dit le président du club wydadi. Le visage crispé et le sourire forcé, tout comme les membres de son comité, Tayeb Fechtali a expliqué les raisons de sa démission survenue lundi soir. Après un long discours durant lequel M.Fechtali a dressé le bilan de ses deux années à la tête du club, le président démissionnaire a pointé du doigt certaines personnes, sans toutefois les nommer, d'être derrière ces « éléments perturbateurs». «Il s'agit d'une dizaine de personnes. Ces gens ne paient pas leurs tickets et ne possèdent pas de cartes d'adhésion. Pourtant, ils ont accès à la tribune d'honneur», a-t-il déclaré en affirmant qu'il a été agressé verbalement et physiquement à la sortie du stade. «Ils sont payés pour nous harceler», a-t-il poursuivi. Cependant, à en croire Tayeb Fechtali, les incidents de dimanche dernier n'étaient que la goutte qui a fait déborder le vase. Outre le hooliganisme, l'actuel président du bureau dirigeant du club a évoqué l'éternel problème de la programmation. «Les équipes engagées dans les compétitions africaines ou arabes se retrouvent subitement confrontées à un rythme infernal. Le Raja en a été victime l'année dernière, le Wydad cette année et demain peut-être l'Olympique de Khouribga», a souligné M.Fechtali. Le patron du WAC a mesuré ses mots pour éviter le déclenchement d'une polémique avec la commission de la programmation. «Je ne mets pas en doute les bonnes intentions de la commission qui fait de son mieux pour boucler la saison à temps. Mais il faut aussi prendre en considération aussi la santé de nos joueurs», a-t-il déclaré. Tayeb Fechtali a fait, toutefois, une proposition qui, selon lui, devrait permettre aux clubs marocains de jouer plus à l'aise. «Les clubs engagés dans les compétitions africaines et arabes peuvent, par exemple, en début de saison jouer les mercredis et les dimanches. Comme ça, ils gagneront sept matches en deux mois, ce qui leur permettra d'éviter un sprint final épuisant. Je suis pour qu'il y ait un débat au sein de la Fédération pour résoudre ce problème le plus tôt possible», a-t-il proposé. L'atmosphère s'est ensuite adoucie lorsque les autres membres du comité ont pris la parole pour «supplier» le président de renoncer à sa démission. Dans la matinée, le club avait diffusé un communiqué selon lequel le comité aurait émis une démission collective. Coup de théâtre ou opération orchestrée ? Véritable démission ou coup de bluff? En tout, Tayeb Fechtali préside à la fois le bureau dirigeant du WAC et le comité de la section football. Les membres de son comité ont menacé de jeter l'éponge s'il maintient sa décision. Dans ce cas de figure, une commission provisoire, nommée par le bureau dirigeant du club, sera chargée d'assurer l'intérim jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée.Une assemblée prévue pour le 2 juin. Affaire à suivre !