Pour Abdellah Rhallam, président du comité provisoire chargé de la gestion du Raja, l'équipe a retrouvé sa stabilité. Selon lui, les verts ont besoin d'un peu temps pour retrouver leur agressivité. ALM : A un moment de la saison, l'équipe du Raja de Casablanca flirtait avec la zone de relégation. Actuellement, on peut dire que le club a pu assurer son maintien. Etes-vous satisfait du bilan du comité provisoire dont vous êtes le président ? Abdellah Rhallam : Ce n'est pas encore gagné tant que la saison ne s'est pas achevée. Il reste encore trois journées à disputer sans compter la Coupe du Trône. Dans le foot, tout est possible. J'espère, toutefois, que notre équipe va continuer à assurer d'ici à la fin de la saison. Pour ce qui est du bilan, je ne cache pas ma satisfaction du travail qu'on a accompli. On sent aujourd'hui qu'il y a une certaine stabilité au sein de l'équipe. C'est déjà un acquis dont moi-même et les autres membres de la commission provisoire chargée de la gestion du Raja sommes fiers. Après le limogeage de l'entraîneur Paco Fortes, vous avez fait appel à Mohamed Nejmi pour assurer l'intérim. Est-ce que, entre-temps, vous avez signé un contrat avec lui ? Lorsque la commission a choisi de rompre le contrat avec Paco Fortes – une décision approuvée de façon collective –, il nous fallait trouver d'urgence une solution efficace. Certes, Mohamed Nejmi était l'homme le mieux placé pour sauver l'équipe d'un naufrage, mais il est toujours entraîneur intérimaire. Votre club cherche-t-il un autre entraîneur ? Recruter un nouvel entraîneur n'est pas à l'ordre du jour. Notre principal souci aujourd'hui, c'est d'avoir une équipe homogène et stable pour éviter une fin de saison douloureuse. Personnellement, je ne pense pas que le recrutement d'un nouveau coach serait en ce moment bénéfique pour l'équipe. On remarque que même après le départ de Paco Fortes, le Raja n'arrive toujours pas à renouer avec la victoire ou du moins difficilement. Quelles en sont, selon vous, les raisons ? Je tiens à préciser une chose. Comme je viens de le dire, l'équipe est en train de retrouver sa stabilité petit à petit. Il ne faut surtout pas brûler les étapes. Les joueurs ont besoin de trouver confiance. Ce qu'ils ont vécu n'est rien. Donnons leur le temps de s'en remettre. Je crois en eux et le public aussi. Cela prend un peu temps, c'est vrai. Mais ça va venir. Croyez-moi ! Comptez-vous vous présenter à la présidence du club lors de la prochaine assemblée ? Et y a-t-il déjà des candidatures ? Lorsqu'on m'a désigné à la tête du comité provisoire, j'avais affirmé que j'allais rempiler une fois ma mission sera terminée. D'ailleurs, mon âge ne me le permet pas. Jusqu'à présent, il n'y pas eu de candidatures officielles. Quand est-ce qu'aura lieu cette assemblée ? L'assemblée se tiendra une fois la saison sera terminée. On n'a pas encore fixé de date précise. Il faut d'abord faire le bilan de cette saison et en tirer les conclusions necéssaires pour éviter à l'avenir de tomber dans ce même scénario. D'après vous, quelles étaient les causes de cette chute "historique" du Raja qui compte parmi les grands clubs du continent africain ? Un grand club comme le Raja a besoin de tranquillité. Ses dirigeants doivent être unis et ne doivent en aucun cas succomber aux pressions. Je vous assure que depuis la nomination du comité, on n'a pas subi de pressions peu importe leurs origines. Il ne faut surtout pas semer la zizanie, notamment par les rumeurs ou les coups fourrés. Un comité a besoin de travailler dans la sérénité.